Nouvel An : Darmanin demande des "contrôles renforcés dès le 30 décembre"
Gérald Darmanin demande aux préfets d'agir en priorité "contre les rassemblements non autorisés et les phénomènes de violences urbaines", et ce par "des contrôles renforcés" du couvre-feu "dès le 30 décembre".

Le couvre-feu ne sera pas suspendu à l'occasion de la Saint-Sylvestre et le gouvernement entend bien faire respecter les règles fixées pour le 31 décembre. Dans un télégramme adressé aux préfets que RTL a pu consulter, Gérald Darmanin demande des "opérations de contrôle renforcées dès le 30 décembre".
"La priorité doit être donnée ces prochains jours à la lutte contre les rassemblements non autorisés et les phénomènes de violences urbaines", écrit le ministre de l'Intérieur, avec la mise en place par les forces de l'ordre de "dispositifs visibles permettant d'empêcher tout rassemblement sur la voie publique après l'heure du couvre-feu", et ce "dans les centres-villes et les quartiers et les zones sensibles les plus sujets à ces phénomènes" afin "de vous assurer de l'affirmation de l'autorité de l'État en chaque point du territoire national".
Les préfets sont aussi appelés à faire attention à "l'organisation de fêtes clandestines", avec une injonction à "intervenir dans les meilleurs délais" pour verbaliser les participants, mais "prioritairement" pour "identifier les organisateurs".
La crainte de débordements violents
Avant cela, les préfets sont invités à conduire "des opérations de contrôle et de sensibilisation en direction des revendeurs d'artifice" et à "solliciter des réquisitions permettant des contrôles d'identité appropriés et des fouilles de véhicules pour s'assurer de l'absence de transport d'éléments dangereux susceptibles d'être utilisés" contre les forces de l'ordre.
Dans la même veine, le ministre de l'Intérieur enjoint les représentants de l'État à "prendre attache les municipalités pour sécuriser les chantiers urbains" afin d'empêcher "l'utilisation de matériels récupérés contre les forces de l'ordre". Dans la mesure du possible, il faudra "fermer tout ou partie des transports publics à compter de 20 heures."
"Il est certain que pour le 31 décembre, à la fois pour garantir la lutte contre les fêtes sauvages ou les rassemblements intempestifs, nous mobiliserons beaucoup les policiers et les gendarmes. À la fois pour des raisons de sécurité, nous sommes toujours en risque d'attentat élevé, mais aussi pour des risques sanitaires. Donc, ce sera plus de 100.000 policiers et gendarmes qui seront mobilisés la nuit du 31 décembre", avait indiqué le ministre de l'Intérieur à la mi-décembre.