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Au sein de PS, les candidatures pour le poste de premier ministre se multiplent. De gauche à droite Karim Bouamrane, Ségolène Royal et Bernard Cazeneuve
Crédit : THOMAS SAMSON / AFP ERIC PIERMONT / AFP Johanna Guerra / RTLNET / Montage RTL.fr
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Plus de 50 jours après les législatives, Emmanuel Macron n'a toujours pas nommé de Premier ministre. Une attente qui stimule les divisions au sein du Nouveau Front populaire, notamment du côté du Parti socialiste, en pleine université d'été à Blois.
Devant un parterre de militants, Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin, s'en est prise au patron de la France Insoumise : "Mais aujourd'hui, le seul qu'on entend, c'est Jean-Luc Mélenchon. Quoi qu'on dise, c'est lui qui a dit 'le programme, rien que le programme' le soir du premier tour. Je suis désolée, nous n'entendons que lui".
Avec ses 66 députés, le Parti socialiste représente la deuxième force du NFP. La tentation, pour certains membres de "la maison commune", de prendre leurs distances avec LFI et EELV en devenant Premier ministre se
fait de plus en plus présente.
Le chef de l'État ayant écarté la candidature de Lucie Castets pour Matignon, d'autres noms émergent à gauche.
Au micro de LCI, Ségolène Royal à tout d'abord botté en touche : "Je ne suis pas candidate, il n'y a pas de candidature, mais oui, je suis disponible pour essayer de constituer un gouvernement d'union républicaine." Avant d'ajouter : "Mais puisque vous me posez la question (...) compte tenu des appels que je peux recevoir, des indications que je peux observer et des réponses négatives ici ou là, oui, je suis disponible".
Ce n'est pas l'expérience en politique qui manque à Ségolène Royal, déjà en 1992, elle était ministre de l'Environnement sous Pierre Bérégovoy. Depuis, elle a notamment été ministre sous d'autres gouvernements ainsi qu'ambassadrice des pôles en septembre 2017.
Ce dernier point pourrait jouer en sa défaveur dans la nomination à Matignon. En effet, il lui est reproché de n'avoir assisté à aucune réunion du Conseil de l'Arctique, contrairement à ce qu'elle avait déclaré. Par ailleurs, dans une enquête de Radio France, elle a été accusée d'utiliser son poste pour promouvoir ses activités personnelles.
Pour l'instant, Bernard Cazeneuve n'a pas annoncé son désir de rejoindre Matignon. Dans le même temps, ses proches s'en sont chargés pour lui. Sur BFMTV, Stéphane Le Foll a salué "les qualités" de son ex-collègue au gouvernement. Proche de François Hollande, Cazeneuve a en effet été son ministre de l’Intérieur pendant les attentats de 2015.
Il y a quelques semaines, l'Eurodéputé socialiste François Kalfon affirmait dans les colonnes du Point qu'il "a toutes les qualités pour incarner une gauche à la fois bien au clair sur ses valeurs sans être supplétive des macronistes".
Sur ce dernier point, l'Eurodéputé et l'ancien ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, sont en accord. Au micro de France Inter, tout en citant le nom de Bernard Cazeneuve, il déclarait : "Il faut nommer une personne qui soit capable d’unir à gauche et à droite" et qui soit "notoirement indépendante" du président de la République.
Pour autant, Bernard Cazeneuve rien n'indique qu'il pourrait faire consensus à gauche. Aujourd'hui, il ne fait plus partie du PS, il en avait claqué la porte à cause de l'accord passé avec la France Insoumise lors des législatives de 2022.
Par ailleurs, dans une lettre publiée sur son blog, Jean-Luc Mélenchon affirme que sa nomination "ferait des dégâts dans les rangs parlementaires du PS et cela affaiblirait en effet mécaniquement [la] coalition." Même son de cloche du côté d'EELV avec Marine Tondelier sur Franceinfo : "Ce n’est pas une solution qui est possible pour les écologistes".
Avec les Jeux olympiques de Paris 2024, Karim Bouamrane, maire socialiste de Saint-Ouen depuis 2020, est une figure montante du Parti socialiste. Il a récemment été salué par le quotidien américain The New York Times.
Sur le plateau de TF1 vendredi 30 août, il affirmait n'"être candidat à rien du tout" avant de préciser que des proches du président l'avaient contacté pour connaitre ses idées et sa façon de voir les choses, au regard de la situation. Il a ensuite a affirmé qu'il serait "en capacité" d'être un Premier ministre, à condition que les forces politiques du Nouveau Front populaire lui accordent leur soutien.
Le 17 août, dans un portrait publié dans le Figaro Magazine, il était très critique de la France Insoumise, pour qui le parti "communautarise le pays au travers du prisme ethnico-religieux" et "distribue les bons et les mauvais points à gauche".
Des éléments qui pourraient plaire à Emmanuel Macron. Depuis plusieurs semaines, le président de la République cherche à trouver un consensus parmi les parlementaires, en excluant LFI et le Rassemblement National. Toujours au micro de TF1, Karim Bouamrane a tempéré ses prises de distance avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon.
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