Nicolas Sarkozy est à Londres, ce jeudi 30 juin. Il y a rencontré près de 1.000 Français, sur les 300.000 vivant sur place. "J'ai trouvé une grande inquiétude, des gens très troublés qui se demandaient ce qu'il fallait faire, ce qu'ils devaient faire, ce qui allait se passer", assure-t-il. L'ancien chef de l'État reste pourtant optimiste et propose de "faire de cette crise une opportunité pour changer l'Europe". Pour lui, la solution est simple : "On ne peut pas répondre à la crise historique par des petites mesures [...] pour changer les règles il faut un traité".
Un traité qui réglerait plusieurs problèmes selon Nicolas Sarkozy. Tout d'abord, le contrôle des frontières. "Il faut faire un nouveau Schengen", insiste-t-il. Les pays membres auraient une "même politique d'immigration" et les "mêmes prestations sociales pour les étranger". "Il faut qu'on ait le courage de dire
qu'avant cinq ans d'installation dans un pays, un étranger ne pourrait pas
bénéficier de prestation non contributives", conclut-il.
Quand un pays est défaillant comme c'est le cas de la Grèce, il n'est pas membre du futur Schengen
Nicolas Sarkozy, chef du parti Les Républicains
Et le chef du parti Les Républicains exclut clairement certains États membres de ce projet. "Quand un pays est défaillant comme c'est le cas de la Grèce, il n'est pas membre du futur Schengen, donc on le sort de Schengen ou tout simplement on ne lui permet pas de rentrer dans Schengen", indique-t-il de manière catégorique.
Vient ensuite pour lui, le problème des compétences : "Je
propose qu'on réduise les compétences de l'Europe à une toute petite dizaine de
priorités absolument stratégiques et qu'on rende tout le reste aux États membres". Troisième problème
pour Nicolas Sarkozy : les pouvoirs de la Commission. "La commission ne
peut pas continuer à être un exécutif, un législatif et une autorité judiciaire.
Elle ne doit plus continuer à légiférer comme elle le fait aujourd'hui", affirme-t-il.
Dernier point pour son traité et de taille puisqu'il a souvent fait polémique : l'élargissement de l'Union. "Tant qu'on n'aura pas refondé cette Europe, il n'y a aura plus d'élargissement […] la Turquie n'a pas vocation ni aujourd'hui, ni demain à rentrer en Europe", conclut-il.
Le Brexit britannique est également l'occasion de piquer l'actuel président de la République. "Lorsque le Brexit s'est présenté, monsieur Hollande nous a fait part de sa tristesse. On est consterné pour lui, mais on attend pas du président de la République qu'il nous dise son émotion, mais qu'il prenne des initiatives", ironise Nicolas Sarkozy.
Dans une interview le président a manifesté l'envie de faire de Paris, la nouvelle place financière de l'Europe, en supplantant celle de Londres. Là encore, le chef du parti Les Républicains attaque : "Si François Hollande pense qu'il va faire de Paris une place compétitive avec une taxe à 75%, avec le matraquage fiscal qui a été organisé, avec le compte pénibilité, avec l'ensemble des décisions qu'il a prise contre les entreprises, il n'y a aucune chance". Nicolas Sarkozy en profiterait-il pour faire campagne en vue de 2017 ? Sa dernière phrase semble le confirmer : "Moi je ne me résoudrai jamais à ce que la France devienne en quelque sorte monsieur Hollande, un pays normal".
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