Nicolas Sarkozy veut supprimer la loi sur le non-cumul des mandats

En présence du Conseil national des Républicains le 29 juin, Nicolas Sarkozy a annoncé son intention de revenir sur l'interdiction du cumul des mandats chez les élus, en cas de victoire de la droite en 2017. La mesure adoptée par la majorité socialiste avait pourtant rencontré une large approbation populaire. Certains ténors de la droite,comme Bruno Le Maire ou Valérie Pécresse, s'étaient même déclarés en faveur du principe de non-cumul des mandats.

Nicolas Sarkozy a justifié sa décision par la nécessité pour les parlementaires de posséder un ancrage local. Interdire aux députés et aux sénateurs d’exercer un mandat local "serait une erreur gravissime" pour le président des Républicains. En cas de victoire de la droite à l'élection présidentielle de 2017, le président des Républicains souhaite que l'annulation du non-cumul des mandats soit soumise à un référendum, organisé en même temps que le second tour des élections législatives, soit le 18 juin 2017.

Certains membres des Républicains se sont déjà élevés contre la décision de l'ancien président de la République. "Ce signal serait détestable", selon le député-maire du Havre Édouard Philippe (LR), un proche d'Alain Juppé. Cette nouvelle ligne de fracture au sein du parti intervient à quelques jours de la réunion du Conseil national des Républicains du 2 juillet, qui devra entériner le programme du futur candidat du parti. Une feuille de route non-contraignante dont devrait cependant s'écarter les rivaux de Nicolas Sarkozy s'ils remportaient la primaire de la droite.