Gros plan média de Nicolas Sarkozy avec la sortie, ce lundi 25 janvier, de son livre La France pour la vie (éditions Plon). Avant de partir en faire la promotion, l'ancien chef de l'État était l'invité, la veille, de l'émission Sept à huit sur TF1. On a beaucoup dit que c'était un livre de mea culpa. Le président des Républicains préfère parler d'"authenticité". Y a-t-il un ton de sincérité ? Sur ses fautes et ses erreurs, ce n'est pas pas sûr ; sur la démarche, oui. Confesser ses erreurs, ses maladresses, c'est un peu téléphoné. Il le fait parce qu'on lui a dit qu'il fallait le faire. Mais Nicolas Sarkozy n'a jamais aimé faire des inventaires.
L'introspection ce n'est pas son genre. Il préfère l'auto-célébration à l'auto-flagellation. Et puis dire que les vacances sur le yacht de Vincent Bolloré ce n'était pas bien, le Fouquet's pas terrible, dire que le "casse toi pov'con", c'était un dérapage malheureux et se vanter dans le même temps de faire des conférences rémunérées à Abu Dhabi, il y a quelque chose qui ne colle pas.
En revanche, l'idée qu'avec ce livre il veut renouer avec les Français, ça c'est sincère. Sa volonté de convaincre les électeurs de lui donner une nouvelle chance, ça c'est authentique. Nicolas Sarkozy n'aime pas beaucoup revenir sur le passé et reconnaître ses fautes. Mais il pense vraiment profondément qu'il peut retisser le lien perdu avec une partie des Français. On le sait : l'obsession de Nicolas Sarkozy est de retrouver la magie d'avant son élection en 2007. Souvenez-vous qu'à cette époque c'était aussi passé par un livre, Témoignages, publié en 2006. Un best-seller qui s'était vendu à 260.000 exemplaires, traduit en vingt-cinq langues.
Dans la vie des grands, le "on efface tout on recommence" c'est beaucoup plus compliqué
Alba Ventura
Nicolas Sarkozy peut-il renouer avec les Français ? Jacques Chirac en 1994, un an avant la présidentielle, était à 11% dans les sondages. Et c'est lui qui a gagné. Notre petit doigt nous dit que c'est ce que Nicolas Sarkozy a en tête en ce moment. La différence - et elle n'est pas mince -, c'est qu'il a déjà été au pouvoir. Les Français l'ont déjà vu à l'œuvre. Aujourd'hui, ils sont à peine un sur cinq à le vouloir une nouvelle fois comme président. D'ailleurs, dans son cercle très rapproché, on est de plus en plus conscient que l'ancien chef d'État a non seulement "abîmé la fonction présidentielle", comme le reconnait l'intéressé, mais aussi sa propre image.
Il y a plus d'un an ses amis, qui sous-estimaient ce rejet, nous disaient qu'il n'y avait que la "bourgeoisie de droite" qui n'était plus en phase avec lui. Dernièrement, l'un de ses proches nous expliquait qu'aujourd'hui le rejet "touche non seulement les CSP+, mais aussi le cœur des militants". La reconquête, comme le dit un ténor des Républicains, "ça va être l'Himalaya par la face nord". Nicolas Sarkozy lui-même admet que sa candidature n'est pas automatique. Cela ne veut pas dire qu'il faut enterrer Nicolas Sarkozy. Ça veut seulement dire que "l'ardoise magique", c'est un jeu pour enfants. Dans la vie des grands, le "on efface tout on recommence", c'est beaucoup plus compliqué.
Anne Hidalgo et Valérie Pécresse en goguette au Japon. La maire socialiste de Paris et la nouvelle présidente les Républicains de la région Île-de-France vont partir ensemble dans les prochaines semaines pour tenter de relancer le tourisme japonais après le attentats. Valérie Pécresse servira sans doute de guide à Anne Hidalgo. Figurez-vous qu'elle parle japonais. Étudiante à HEC, elle a fait ses deux stages au pays du soleil levant. Elle a même prononcé un discours, en japonais à l'université de Tokyo, du temps où elle était ministre. On dit "omigoto !". Bravo, en japonais.
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