Emmanuel Macron est à la manœuvre pour les élections municipales. Il était à Marseille, il y a deux semaines, à Lyon dimanche et lundi. Il s'occupe aussi de Paris. Ça peut étonner, on entend dire que ce n'est pas le rôle d'un président de se mêler de la cuisine des municipales. C'est vrai ? Non mais ceux qui disent ça découvrent la lune.
Tout a toujours été décidé à l’Élysée. Ça fait belle lurette que le chef de la majorité présidentielle n’est pas le premier ministre mais bien le président de la République. Excusez mais Nicolas Sarkozy était, et en cuisine, et en salle dès qu’il s’agissait de choisir les investitures ! Et pareil pour François Hollande... Et pareil pour Jacques Chirac.
Emmanuel Macron a les mains dans le cambouis en ce moment, de la même manière que ces prédécesseurs. C’est lui qui tente de déminer le terrain à Lyon où s’écharpent le maire Gérard Collomb, l’ancien ministre de l’Intérieur et son frère ennemi David Kimelfeld qui détient l’agglomération de Lyon.
C’est lui qui cherche une solution pour Marseille où En Marche n’a pas de candidat. C’est le président qui reçoit à l’Élysée la Commission d’investiture d’En Marche pour tenter de trancher le cas de Paris. Alors même que cette commission auditionne aujourd'hui les candidats. Mais bon personne n'est dupe !
Justement, Emmanuel Macron ne semble pas s'en cacher. Alors qu'en général, la tambouille électorale gérée depuis l'Élysée, ça reste assez discret. Oui mais à quoi bon ? Si tout le monde sait comment ça se passe. C’est vrai qu’Emmanuel Macron pousse la logique jusqu’au bout, mais personne ne découvre qu’il est un hyper-président.
Tout part de lui et tout remonte vers lui. Ça a toujours été comme ça, ce n’est pas une découverte. C’est comme ça pour tout, même si le Premier ministre monte au front. Mais c’est Emmanuel Macron qui recadre les profs grévistes, c’est Emmanuel Macron qui fait son mea culpa sur les féminicides. Souvenez-vous c’est lui qui avait débranché les 80 km/h.
Donc c’est lui qui gère les municipales, sans hypocrisie, sans-gêne, sans scrupule. Le président Macron n’a jamais dit qu’il ne se mêlerait pas des élections. Ce n’est pas du François Hollande qui disait : "Moi président jamais je n’inviterai les parlementaires à l’Élysée" et qui les invitait en confiant le déjeuner à un conseiller mais en passant pour le café pour disserter.
Le QG de La République En Marche, c’est l’Élysée
Alba Ventura
Macron, il dit : "Moi président je fais comme je veux". Puis, il estime qu’il n’a pas à composer avec le parti En Marche, puisque c’est lui "En Marche". C’est lui qui a lancé son propre parti. Comme l’ont fait de Gaulle ou Giscard alors que pour les autres, le parti préexistait.
Le parti a été créé de toutes pièces par Emmanuel Macron pour se lancer dans la présidentielle. Donc le QG de La République En Marche, c’est l’Élysée. Inutile de faire semblant !
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