Tel un parti de l'ancien monde, La République En Marche se déchire pour les investitures des candidats pour les élections municipales à Paris. Deux favoris se détachent de la course électorale : Benjamin Griveaux et Cédric Villani. Hugues Renson complète la liste.
La première étape arrive le mardi 9 juillet. Lors d'un grand oral de 45 minutes, chaque candidat à la candidature va défendre son projet pour la capitale. Un concile des commissaires le lendemain.
Décision : mercredi 10 juillet dans la soirée. À moins que... Car ce qui semblait être une formalité pour le sacre annoncé de l'ancien porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a tourné au coup de théâtre avec l'abandon en pleine course de l'ancien secrétaire d'État au Numérique Mounir Mahjoubi, qui a finalement rallié le député mathématicien Cédric Villani..
Les hostilités ont débuté mi-juin au sein de La République En Marche. Dans une tribune, les adversaires de Benjamin Griveaux réclamaient une "consultation citoyenne", au lieu d'une désignation par une commission, et un report du choix après l'été.
Les résultats d'un sondage BVA publié fin juin ont achevé de nourrir tous les espoirs macronistes. Le parti présidentiel est donné - pour la première fois - en tête des intentions de vote, avec 1 à 4 points d'avance sur Anne Hidalgo, dont la candidature ne fait guère de doute. Selon cette étude, la liste LaREM alliée au MoDem recueille 25% d'intentions de vote, qu'elle soit conduite par Benjamin Griveaux... ou Cédric Villani.
Quid d'une primaire ? Benjamin Griveaux s'était positionné contre l'organisation d'une primaire. "Une machine à diviser qui enclenche plutôt la défaite qu'une dynamique de victoire, expliquait-il. "Au-delà de la tribune, les candidats - sauf Benjamin Griveaux - ont encore un temps tenté d'imposer l'organisation d'un grand meeting à Paris, voire un débat ouvert aux Parisiens. En vain", ajoute l'AFP.
"Tout le monde peut être candidat, mais à la fin, c'est Benjamin qui est investi", veut pourtant croire, sans sourciller, un soutien de Benjamin Griveaux, selon qui "il y a 0% de malchance que Benjamin ne soit pas investi".
En embuscade, deux candidats hors-LaREM mais Macron-compatibles font également l'objet d'attentions : Pierre-Yves Bournazel et Gaspard Gantzer. "Si Benjamin est désigné, il se retireront", veulent se persuader les troupes grivaldistes, hypothèse pourtant sèchement balayée par les deux intéressés interrogés par l'AFP.
Et pour cause, tous ces challengers se rencontrent depuis plusieurs mois : Villani, Mahjoubi, Renson, Bournazel ainsi qu'Anne Lebreton, une élue du IVe arrondissement.
Jeudi soir, lors de son meeting devant 500 personnes dont une dizaine de députés, aux airs de démonstration de force, Cédric Villani n'a pas eu un mot pour son concurrent Griveaux, mais s'est montré laudateur envers de nombreux maires d'arrondissements, de droite et de gauche, en appelant "au rassemblement des énergies". En s'en prenant à Anne Hidalgo, il a en outre voulu se poser comme "le premier maire écologiste de Paris".
Selon un ministre, la montée en puissance de Villani pourrait convaincre la CNI d'ajourner sa décision. "Plus on prendra le temps de bien apprécier les forces en présence, de bien débattre, ce ne sera pas du temps perdu", s'en est réjoui le mathématicien.
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