Deux jours après le meurtre d'Aboubakar, un fidèle Malien tué de 40 à 50 coups de couteau dans la mosquée de La Grand-Combe, Manuel Valls, ministre des Outre-mer et invité du "Grand Jury RTL-Le Figaro-Public Sénat-M6", ce dimanche 20 avril, a adressé "[son] soutien et [sa] solidarité avec tous les Français musulmans choqués par cet acte terrible".
"On ne va pas prier dans un lieu de culte, dans une église, dans une synagogue, dans une mosquée, pour mourir. Je pense à ce jeune Malien, à sa famille, à ce jeune victime d'un assassinat, d'un crime atroce, et j'espère tout simplement que la police pourra très vite interpeller cet assassin, ce criminel", a-t-il également affirmé.
Mais contrairement à François Bayrou, Premier ministre, qui a dénoncé une "ignominie islamophobe", Manuel Valls s'est refusé à employer le mot "islamophobe". "C'est un terme qui a été inventé il y a plus de trente ans par les mollah iraniens", assure-t-il, indiquant ne pas vouloir l'utiliser car "il ne faut jamais employer les termes de l'adversaire et de ceux qui veulent la confrontation avec ce que nous sommes, c'est-à-dire un pays ouvert qui accueille chacun, à condition que chacun respecte les règles".
Pourtant, tous les mobiles sont encore envisagés, mais l'acte gratuit à connotation raciste ou islamophobe est évoqué et fait partie des pistes de travail.
"C'est quelque chose d'ignoble, c'est une ignominie bien sûr. Mais c'est un acte de haine, sans doute, à l'égard des musulmans", a-t-il reconnu, affirmant attendre les résultats de l'enquête.
Ce dimanche, le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, s'est étonné de "la timidité des réactions de certains responsables politiques". "Ne cherchons pas à diviser quand on attaque la France pour ce qu'elle est. Nous sommes une république laïque, une terre catholique, chrétienne, on accueille la plus vieille communauté juive d'Europe et on accueille, depuis de nombreuses années, de nombreux musulmans", a-t-il répondu.
En revanche, il a appelé à ne pas douter "un seul instant du gouvernement dans la lutte contre toute forme de violence". "J'accompagne tous ceux et toutes celles qui luttent contre le racisme. Dans ce moment-là, il faut chercher à se rassembler et ne pas entrer dans une forme de concurrence victimaire", a-t-il enfin assuré.
La victime est décrite par ses proches comme un homme "gentil", "pieux", "sincère", "timide" et "discret". Le suspect, toujours recherché, est "potentiellement extrêmement dangereux", selon le procureur de la République.
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