Emmanuel Macron se rendra cette semaine, dans l'Indre pour un nouveau grand débat. Le président de la République est attendu à Gargilesse-Dampierre, petite commune des 320 habitants pour y parler ruralité et aménagement du territoire. Jamais la "proximité", le "local", le "patrimoine rural", n'auront été autant mis en avant. D'ailleurs, il n'y a pas que le président sur ce créneau-là.
C’est peut-être l’un des effets positifs de la crise des "gilets jaunes" : tout ce qui se rapporte au terrain, au local, a soudain été mis sous le feu des projecteurs. Ce n’est pas une découverte, mais c’est comme s’il y avait eu une prise de conscience, qu’au-delà des villes et des métropoles, il y a un monde - la ruralité, nos campagnes - un monde qui se sent depuis trop longtemps relégué.
Quand je dis que ce n’est pas une découverte, (rendons à César ce qui est à César), Laurent Wauquiez, travaille depuis plus d’un an sur les questions de "ruralité".
C’était moins clivant que de parler "d’identité" et c’était surtout complémentaire de son sujet fétiche que sont "les classes moyennes". Puis, il pensait pouvoir se démarquer de Marine Le Pen tout en séduisant les électeurs du Front national. Ça n’a pas vraiment fonctionné parce que Laurent Wauquiez a suscité pas mal de critiques en raison de son manque de sincérité.
Mais, comme il cherche en ce moment à être plus authentique, il a repris son bâton de pèlerin ! À la mode Chirac 93, époque, souvenez-vous où le futur Président était dans les tréfonds des sondages et Édouard Balladur, la coqueluche des médias.
Jacques Chirac était allé dans tous les coins et les recoins de France pour serrer ici la main d’un agriculteur, là d’un artisan ou d’un salarié, et là encore d’un journaliste local. C’est la nouvelle stratégie politique de Laurent Wauquiez
Marine Le Pen aussi fait sa tournée des petites communes. La présidente du Rassemblement national était dans la Manche, samedi 9 février, à Saint-Ébremond-de-Bonfossé, 700 âmes pour y vanter "le localisme". Ça sonne un peu barbare, mais c’est son nouveau dada.
Une nouvelle stratégie qui passe par un nouveau modèle économique local : la préférence locale, promouvoir ce qui vient du terrain, loin de la mondialisation et du libre-échange. C’est très écolo finalement comme concept, vous vous souvenez c’était leur slogan dans les années 80 : "Penser global, agir local".
Au Rassemblement national, ce serait plutôt "penser local et agir local"
Alba Ventura
Au Rassemblement national, ce serait plutôt "penser local et agir local". Même si on revendique cette notion écologique parce que c’est dans l’air du temps, mais on voudrait faire passer l’idée qu’il faut désormais revenir à quelque chose de plus concret, à la proximité, au terrain. Presque à une forme de décroissance.
En tout cas vous le voyez, en politique, il fait bon avoir de la terre sous les chaussures. Même si tout ça n’est pas très nouveau : l’affiche de la "force tranquille" de François Mitterrand, représentait la belle campagne française avec son clocher d’église. Georges Pompidou, le prof de lettres ne se privait pas de faire savoir qu’il se régalait de la potée au chou...
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte