Certains pensent qu'elle ne passera pas l'été à Matignon. Elisabeth Borne contre-attaque. Recadrée par le président de la République en Conseil des ministres après ses propos tenus sur le RN, "héritier de Pétain", la cheffe du gouvernement se défend avec un mélange d'humour et d'ironie.
Pour sa défense, Elisabeth Borne cite le président, pris à son propre jeu, dans un entretien à Ouest France. Elle désigne des fautifs : tous ceux qui voudraient prendre sa place. Emmanuel Macron, rappelle-t-elle, l'a bien assuré hier publiquement de sa confiance et précisé que s'il avait eu quelque chose à lui dire, il l'aurait fait en tête-à-tête. Comprendre : Emmanuel Macron n'aurait pas pu faire quelque chose d'aussi inconvenant, la critiquer ainsi devant toute son équipe. La première ministre, en pareille situation, manie toujours l'ironie.
Un recadrage du président ? "Certains, manifestement, ont du mal à comprendre", dit-elle avec un grand sourire, avant d'être encore plus claire. "Il n'est pas surprenant que des gens souhaitent occuper ma fonction", a-t-elle ajouté. Les spéculations sur un changement de Premier ministre vont donc continuer de prospérer.