Nouveau conseil des ministres, nouveau recadrage. Emmanuel Macron a peu apprécié la sortie de sa première ministre sur le Rassemblement national, selon les informations du Parisien. Le chef de l'État a tenu à réaffirmer quelle était la bonne stratégie pour lutter contre le parti de Marine Le Pen.
"Le concret" et "le réel" doivent être au cœur des arguments martelés par le gouvernement. Mais pas "des mots des années 90 qui ne fonctionnent plus", a taclé le président de la République comme le rapporte le journal.
Dans son viseur, une phrase bien précise prononcée par Elisabeth Borne sur Radio J le 28 mai dernier. "Je ne crois pas du tout à la normalisation du Rassemblement national. Je pense qu'il ne faut pas banaliser ses idées, ses idées sont toujours les mêmes. Alors maintenant, le Rassemblement national y met les formes, mais je continue à penser que c'est une idéologie dangereuse", avait-elle déclaré. Le RN, héritier de Pétain ? "Oui, également, héritier de Pétain, absolument", avait-elle appuyé.
Borne a fait de la politique à l’ancienne
Un ministre, cité dans "Le Parisien"
Emmanuel Macron a tranché : il ne faut pas combattre l'extrême droite "par des arguments moraux", a rapporté de son côté l'AFP. "Vous n'arriverez pas à faire croire à des millions de Français qui ont voté pour l'extrême droite que ce sont des fascistes", a lancé le chef de l'État en Conseil des ministres, cite Le Figaro.
Aussitôt recadré par Emmanuel Macron, Elisabeth Borne a aussi été critiqué par ses ministres. "Les veilles postures à la papa pour diaboliser le RN, comme on le faisait il y a trente ans, ça ne fonctionne plus. C’est être naïf que de croire qu’il suffit de citer Pétain pour faire fuir des électeurs. Ça n’a même jamais marché. Borne a fait de la politique à l’ancienne", critique un membre de l'exécutif au Parisien.