Malgré les polémiques qui s'accumulent sur l'APL, les aides sociales, l'Aquarius ou la nouvelle vaisselle de l'Élysée, Emmanuel Macron dispose toujours de 41% d'opinion positives. C'est ce révèle notre dernier baromètre BVA pour RTL et La Tribune. On pourrait imaginer que le Président soit en recul. En fait, il ne stagne même pas : il compense.
En apparence, il est stable. Mais ce que montre le sondage, c'est qu'il progresse à droite. Mais il perd chez les siens, dans son électorat La République En Marche. Il prend neuf points chez les uns, et il recule de neuf points chez les autres. Mais c'est tout à fait logique.
Les siens, les "En Marche", ce sont des centristes en réalité. Des centristes de gauche, des centristes tout court et des centristes de droite. Ces ces gens-là, ils voulaient du "et de droite et de gauche" - c'était la marque d'Emmanuel Macron pendant la campagne. Ils voulaient du "et en même temps". Bon, on ne peut pas dire qu’il a beaucoup envoyé de signaux à la gauche.
Je ne parle même pas de la vaisselle de l'Élysée, ni même de la future piscine hors-sol de Brégançon. Franchement, que la présidence de la République se paye des assiettes de la Manufacture de Sèvres, ça ne me choque pas. Cela fait partie du patrimoine. À l'Élysée, on ne mange pas dans des assiettes Ikea !
Que le couple présidentiel décide d'installer une piscine hors-sol, sachant qu'à Bregançon, la plage est en contre-bas et que tous les paparazzi sont aux premières loges, ça non plus ça ne me choque pas.
Mais je comprends que ça choque. Parce que dans le même temps, il gèle l'APL. Dans le même temps, il explique que les aides sociales "ça nous coûte un pognon de dingue". Dans le même temps, il fait le mort sur l'Aquarius pendant plus de 24 heures.
Forcément pour l'électorat En Marche, en tout cas pour les macronistes du centre-gauche, le compte n'y est pas. Mais vous vous souvenez ce que disait François Mitterrand : "Le centre n'est ni de gauche, ni de gauche". Économiquement et socialement, Emmanuel Macron est sur les valeurs de droite. Il a choisi un premier ministre de droite.
Pour le coup, il envoie des signaux à la droite. Toutes les polémiques que l'on vient d'évoquer, qui heurtent les macronistes de gauche, confortent l'électorat de droite. Jusqu'au gamin insolent qui lui dit "Ça va Manu !" et qu'il recadre immédiatement jusqu'à lui faire la leçon sur un mode humiliant. Pour la droite, c'est une marque d'autorité.
Et puis, ce qui plait à la droite ce sont "les réformes". Prenez la SNCF. Le front syndical qui ne tient plus. Cette réforme, que d'autres envisageaient de faire, il l'a faite. Les ordonnances sur la réforme du travail, il les a faites. Maintenant il s'engage sur la réforme des retraites. On verra ce que ça donnera, mais il y va. Et l'électorat de droite lui fait crédit de faire ce que les autres n'ont pas fait.
En fait, Emmanuel Macron n'est plus "et en même temps". Cela dit, la seule question qui vaille c'est : est-ce que dans trois ans, il aura fait les réformes, et est-ce qu'elles auront porté leurs fruits ? Est-ce qu’il aura prouvé que son chemin a été le bon ? Même si sur la forme, sur la manière de faire, il fait souvent preuve d'arrogance.
Est-ce qu'il aura été un bon président parce qu'il aura amélioré la situation du pays, et surtout la situation des Français ? C'est ça la vraie question, et pas de savoir si c'est un président "et de droite et de gauche".
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