Après des mois de tractations et une semaine de bras de fer, le Parlement a finalement adopté mardi 19 décembre la loi immigration. Mais à quel prix pour la majorité présidentielle ? Le texte a été considérablement durci pour s'assurer du soutien des Républicains, avec notamment un accès restreint aux aides au logement et aux allocations familiales pour les étrangers, le rétablissement du délit de séjour irrégulier ou encore la restriction du droit du sol.
Des mesures qui n'ont pas du tout plu à l'aile gauche de la macronie. Pendant un instant, les observateurs ont bien cru que le texte ne passerait pas. Jusqu'aux derniers instants, ce projet de loi aura donné des maux de tête à l'exécutif. Finalement, il a été voté par 349 députés, contre 186.
Une adoption qui a bien failli voler en éclats. Quelques heures avant le vote, la majorité s'est fracturée après le soutien apporté par Marine Le Pen au texte issu de la commission mixte paritaire. "Cette loi peut, en l'état, être votée par le Rassemblement national", a-t-elle déclaré dans la journée. Fallait-il ou non accepter de mêler ses voix à celles de la fille de Jean-Marie Le Pen ?
La question, comme un piège, s'est invitée en fin de journée mardi à l'Élysée autour d'Emmanuel Macron lors d'une réunion de crise. Mais hors de question de mettre un an de tractations à la poubelle. Alors, dans l'Hémicycle, le ministre de l'Intérieur a tenté de se dédouaner. "Mme Le Pen, êtes-vous au courant que vous donnez des cours gratuits à tous les étrangers qui veulent entrer sur notre sol ? Nous disons ici fièrement qu'il n'y aura pas de texte, s'il n'y a pas de majorité sans le Rassemblement national", a lancé Gérald Darmanin mardi en fin de soirée.
À l'arrivée, les stratèges de l'exécutif peuvent effectivement souffler. Même si les troupes de Marine Le Pen s'étaient abstenues, le texte aurait tout de même été adopté, mais avec 59 voix contre ou abstentions au sein de la majorité, les stigmates de cette crise politique sont loin d'être effacés. Parmi ces voix d'opposition figurent Sacha Houlié, président de la Commission des Lois de l'Assemblée. Il est l'un des membres éminents de l'aile gauche de la majorité. Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a présenté sa démission à Élisabeth Borne. Emmanuel Macron doit s'exprimer, ce mercredi.
Justice - Patrick Poivre d'Arvor, accusé par au moins une quarantaine de femmes de viols, agressions ou harcèlement sexuel, fait l'objet d'une première mise en examen dans l'information judiciaire ouverte après une plainte de l'autrice Florence Porcel.
Social - Le tribunal de Bobigny se prononce mercredi sur la liquidation de l'enseigne Habitat, demandée par les administrateurs judiciaires en raison de ses difficultés financières trop importantes.
International - La Cour suprême du Colorado a déclaré mardi Donald Trump inéligible à la présidence en raison de ses agissements lors de l'assaut du Capitole, soulevant une onde de choc encore incalculable dans la tumultueuse campagne présidentielle américaine.
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