APL : pourquoi cette mesure a cristallisé les désaccords lors de la CMP sur la loi immigration

Après une nuit de psychodrame, d'interruptions à l'Assemblée nationale, la commission mixte paritaire a repris ses discussions sur le projet de loi immigration. Les aides personnalisées au logement pour les étrangers (APL) ont cristallisé les désaccords. Mais ça y est, Élisabeth Borne soumet à Renaissance un accord entre la majorité et LR. Ce qui veut dire qu'un consensus semble avoir enfin été trouvé. 

Même si on a appris à être très prudents depuis le début de cette affaire, il y a en effet à ce stade un accord sur les APL entre Les Républicains et la majorité. La députée Renaissance du Nord Violette Spillebout a indiqué au micro de RTL : "Je crois comprendre qu'un accord pourra être trouvé dans les négociations qui sont un peu longues sur ce sujet".

Le débat concernant à partir de quand un étranger qui arrive en France de façon régulière a le droit de toucher les APL ? Les LR de Pierre-Henri Dumont poussent et pousseront leurs pions jusqu'au bout. "On parle aujourd'hui de personnes, si cet accord est validé par la CMP, qui travaillent. On a réussi avec Les Républicains à mettre en avant cette solution qui est d'avoir un délai de carence pour toutes les allocations sociales non contributives", a-t-il déclaré.

L'aile gauche de la macronie s'inquiète

Une allocation sociale non contributive est une allocation qui a été versée sans avoir eu besoin de cotiser au préalable, comme c'est le cas pour les APL. Selon le chef des députés socialistes, Boris Vallaud, "un étranger en situation régulière sera privé des APL et d'autres prestations sociales entre 3 et 60 mois. Cela s'appelle la préférence nationale. Au crépuscule de sa vie, Jean-Marie Le Pen a gagné".  

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Un avis qui s'étend aussi à l'aile gauche de la macronie. Selon les informations de LCP, la députée Renaissance Caroline janvier a déploré "la fuite en avant qui nous fait peu à peu abandonner nos lignes rouges et signer la fin du macronisme". 

Mais on n'est pas à l'abri d'un nouveau rebondissement dans ces négociations qui vire au mélodrame. En effet, la commission mixte paritaire n'étudiera cette question des appels qu'à la fin de la réunion. La partie de poker menteur peut ainsi continuer.

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