Mercredi 14 mai, à partir de 17h, François Bayrou va être entendu par la commission d'enquête parlementaire sur les violences scolaires. Il sera interrogé sur sa réponse du 11 février à l'Assemblée nationale, quand le député LFI Paul Vannier l'a accusé de n'avoir rien fait, malgré ses fonctions successives. Et le Premier ministre de répondre : "Évidemment, je n'ai jamais été informé de quoi que ce soit, de violences, a fortiori, sexuelles.
Il s'empêtre pourtant en affirmant qu'il n'était plus rue de Grenelle lors de la première plainte, ce qui est faux, puisqu'il a lui-même demandé une inspection de l'établissement, puis s'est rendu sur place le mois suivant, et a exonéré Bétharram en passant sous silence les quelques critiques de ce rapport.
Les propos de François Bayrou sont contredits, en particulier le juge d'instruction qui a mis en examen le père Carricart, l'ancien directeur de Bétharram, pour viol sur mineur, en mai 1998. François Bayrou reconnaît du bout des lèvres qu'il a alors rencontré fortuitement Christian Mirande. "Ce n'était pas fortuit du tout puisqu'il a fait la démarche de venir à mon domicile. Et d'ailleurs était présente une de mes filles avec un de ses amis."
Le même jour, devant la commission d'enquête, le gendarme qui devait conduire le prêtre devant le juge enfonce le clou : "Il m'a dit : 'la présentation est retardée, le procureur général demande à voir le dossier, il y a eu une intervention de Monsieur Bayrou'". Pourtant, le 18 février à l'Assemblée, le Premier ministre a assuré : "Est-ce que je suis jamais intervenu dans cette affaire comme dans d'autres affaires judiciaires ? La réponse est non, jamais".
Pour l'essentiel, les deux députés co-rapporteurs de la commission d'enquête, l'Insoumis Paul Vannier, et la macroniste Violette Spillebout vont l'interroger. Sur certaines commissions d'enquête, il y a des dissensions entre les rapporteurs de bords opposés, mais cette fois, pas du tout, ils sont sur la même ligne.
François Bayrou arrive avec un renfort de poids, le soutien appuyé du chef de l'État, mardi soir, sur TF1 : "On en a beaucoup parlé et je sais que demain, moi j'ai confiance en lui et demain je sais qu'il répondra à toutes les questions qui lui seront posées. Et je sais qui il est. Le Premier ministre est un homme que je connais depuis de nombreuses années. Je sais qui il est et j'ai confiance en lui."
Tout va dépendre de la façon dont il va gérer ce rendez-vous. Sa cote de popularité a chuté à cause de l'affaire Bétharram. Va-t-il arriver cet après-midi à convaincre les Français de sa sincérité, trouver les mots pour dire son empathie aux victimes ? Il joue sans doute beaucoup, peut-être la durée de son bail à Matignon.
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