Le ministre de l'Intérieur n'apprécie pas qu'on l'accuse de répression. Christophe Castaner répond ce mardi 12 mars aux propos du défenseur des droits Jacques Toubon, qui s'interroge ouvertement sur le nombre d'interpellations et de gardes-à -vue préventives à l'occasion du mouvement des "gilets jaunes". Il réitère, dans son dernier rapport, sa demande d'interdire les lanceurs de balles de défense et les grenades de désencerclement, qui ont fait de nombreux blessés.
"Depuis de longues semaines, chaque samedi notamment, nos forces de l'ordre sont attaquées", rétorque Christophe Castaner. "Donc il faut se poser une question simple : les forces de l'ordre ont-elles le droit de se défendre face à l’hyper violence de quelques uns ? Et je ne confonds pas avec les manifestants et encore moins avec les 'gilets jaunes', qui viennent systématiquement les attaquer."
"J'ai en mémoire que Jacques Toubon a été ministre, ministre de la Justice d'ailleurs", poursuit le ministre de l'Intérieur. "On pourrait même se rappeler de la façon dont il était ministre. A cette époque-là aussi, il y avait des forces de sécurité. Monsieur Toubon aujourd'hui mène un combat manifestement plus personnel que collectif, peut-être pour faire oublier son propre engagement politique."
Le défenseur des droits Jacques Toubon a été ministre de la Justice de 1995 à 1997 dans les gouvernements Juppé I et II. Dans son rapport annuel publié ce mardi 12 mars, il pointe un "renforcement de la répression" en France. "Nous avons été prémonitoires, y compris par rapport à la situation du maintien de l'ordre qui est effectivement préoccupante aujourd'hui et sur laquelle nous avons remis un rapport en janvier 2018", a-t-il déclaré.
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