La vidéo a été vue plus de 700.000 fois. Tournée samedi 10 mars par un "street medic" lors d'une manifestation des "gilets jaunes" à Quimper, on y voit un manifestant au sol, frappé à plusieurs reprises à coups de matraque par un gendarme mobile.
Sur ces images, les forces de l'ordre semblent vouloir évacuer cet homme d'un pont, quand des heurts éclatent et des grenades lacrymogènes sont lancées. Le gendarme frappe alors le manifestant deux fois à la tête, puis sur les doigts. Le jeune homme, Max Barré, résiste pourtant et se plaque sur la rambarde du pont pour s'y accrocher. Un gendarme le frappe alors avec une matraque sur le dos à 9 reprises, entouré de 2 autres gendarmes dont un maintient sa tête, avant de s'en aller. La vidéo ne montre pas les raisons de l'intervention.
Celle-ci a été partagée sur Twitter par le journaliste David Dufresne, qui recense les cas de violence policière. Il retranscrit les propos d'un policier instructeur, commentant les images : "frappes répétées au risque de commettre une fracture alors qu'il existe bien d'autres techniques pour permettre un dégagement comme soulever les doigts. Ils ont la maîtrise de l'espace pour procéder de manière plus pro avec des gestes appropriés".
"Je traversais le pont pour retrouver des collègues de l'autre côté quand ils (les gendarmes, NDLR) m'ont couru après. Ils m'ont attrapé à l'épaule et j'ai perdu l'équilibre, je me suis accroché à la rambarde, je ne pensais à rien", a-t-il raconté à l'AFP. "Ils ne m'ont rien dit, je ne sais pas ce que j'ai fait, j'étais dans ma bulle, j'ai été frappé sans raison", a ajouté Max, qui se dit blessé légèrement, avec de multiples hématomes.
Ce chauffeur routier de 25 ans avait déjà été touché par une balle de LBD le 17 novembre, au début du mouvement des "gilets jaunes". Il n'a pas été interpellé par les forces de l'ordre, et envisage désormais de porter plainte.
Selon le "street medic" qui a filmé la scène, Lionel Botorel, "ce n'était pas lui (Max, NDLR) qui était visé par la charge des gendarmes, mais des personnes qui se sont enfuies en courant". "Max s'est fait attraper par la deuxième charge, les gendarmes l'ont matraqué assez violemment, ça a duré au moins 45 secondes", ajoute-t-il. "Je lui ai soigné un énorme hématome au niveau du mollet, du côté droit de la tête, des saignements au nez et au niveau du cuir chevelu. Ils lui ont aussi mis le doigt dans les yeux", poursuit-il, ajoutant qu'un gendarme avait également "craché dans la chaussure du "gilet jaune" avant de la jeter à l'eau".
La préfecture du Finistère n'a pas commenté ces événements. Dans un communiqué, elle fait état de 9 interpellations, et a condamné l'action de "nombreux casseurs provenant de départements voisins".
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