Y aura-t-il une marée jaune dans la capitale ? Christophe Castaner rappelle d'abord son refus catégorique d'accepter une manifestation place de la Concorde. Un lieu trop sensible et trop près de l'Élysée. Le week-end dernier, de nombreux manifestants s’étaient réunis devant le palais présidentiel.
Christophe Castaner propose donc le Champ-de-Mars, au pied de la tour Eiffel mais sans savoir si les "gilets jaunes" s’y conformeront. Le mouvement est tellement peu organisé que les autorités craignent que d'autres tentatives de manifestation n’apparaissent ailleurs. Un choix qui ne plait guère à Rachida Dati, maire du VIIème arrondissement : "Pour le VIIe (arrondissement) et ses habitants, par respect pour les Parisiens, il est nécessaire de trouver un autre site".
Le ministre de l’Intérieur prévient que tous les sites sensibles de la capitale seront sous surveillance samedi, notamment les gares, les axes routiers et les plateformes logistiques. Christophe Castaner prévient que la réponse judiciaire sera intraitable en cas de troubles. Il rappelle également dans son communiqué de presse de ce jeudi matin, que le bilan humain lié à ce mouvement est déjà très lourd, façon pour le ministre de l’Intérieur comme il l'a déjà fait cette semaine de renvoyer les gilets à leurs responsabilités
Si les blocages des gilets jaunes se raréfient, des difficultés pour circuler ont tout de même été rencontrées sur certains axes routiers dans le Pas-de-Calais, le Gard, le Vaucluse, le Haut-Rhin ou en Nouvelle-Aquitaine. Les contestataires misent tout sur la journée de mobilisation du samedi 24 novembre à Paris.