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DOCUMENT RTL - Avalanche au Mont-Dore : "Tu te dis, ça ne peut pas finir maintenant", témoigne un rescapé
Quatre personnes sont mortes après une avalanche au Mont-Dore (Puy-de-Dôme) ce dimanche 25 février. Pour RTL, un rescapé raconte cette expérience qui aurait pu lui coûter la vie.
Un drapeau indiquant un risque d'avalanche à Chamonix (illustration).
Crédit : JEFF PACHOUD / AFP
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Quatre d'entre eux sont morts. Ce dimanche 25 février, une équipe de neuf randonneurs était partie gravir le Val de l'Enfer au Mont-Dore (Puy-de-Dôme), un couloir étroit, très technique et aux pentes avoisinant les 50%. Trois des rescapés sont blessés.
Gaëtan, lui, est indemne. Il a été bloqué, enseveli sous 40 cm de neige. Pour RTL, il a accepté de raconter cette avalanche et son expérience traumatisante. Il était parti pour une initiation et a perdu son cousin dans la coulée de neige. "Les premiers instants, c'est panique totale, explique-t-il. Je m'étais mis à crier. Pendant 30 secondes, on est brassé de tous les côtés. Et puis quand ça s'arrête, il n'y a plus de bruit, il n'y a plus rien".
Le randonneur se retrouve seul avec lui-même : "Quand j'ai compris que j'étais enseveli, les premiers trucs qui me sont venus, ce sont mes deux filles. Là, tu te dis, ça ne peut pas finir maintenant, ce n'est pas possible. J'ai essayé de bouger, je n'y arrivais plus du tout. Ni les bras, ni les jambes. J'étais coincé".
Gaëtan tente alors le tout pour le tout : "Au bout de 2-3 minutes, à force de bouger le poignet, bouger l'avant-bras, j'ai réussi à me dégager le bras. Et j'ai senti que mon bras était hors de la neige. Donc là, j'ai gratté, je me suis dégagé la tête. J'avais vraiment la bouche contre la neige. Je ne sais pas combien de temps j'aurais pu tenir si je n'avais pas pu sortir la tête".
La neige autour de nous, elle est vraiment dure comme de la pierre.
Gaëtan, rescapé de l'avalanche au Mont-Dore
"On n'a plus la notion de temps, détaille le rescapé. Chaque main libérée, c'est comme une victoire. Quand j'ai pu sortir la tête, j'ai appelé. Et j'ai quelqu'un qui m'a répondu, donc j'étais un peu rassuré".
À force de bouger, Gaëtan réussit à dégager son sac, alors enseveli : "Là, j'avais une pelle dans le sac. Du coup, j'ai commencé à creuser autour de mon buste pour me dégager le buste. Et puis, j'ai pu sortir le deuxième bras. J'ai pu sortir ma jambe de gauche. Et puis, les secours sont arrivés".
"J'ai eu de la chance parce que j'étais tourné dans le bon sens, se remémore le randonneur. J'avais la tête en haut, les pieds en bas". Une bataille de plus d'une heure contre la neige. "On a toujours la trouille qu'il y ait une autre coulée qui arrive par-dessus et que nos efforts aient servi à rien. Ça paraît interminable", souffle-t-il.
