Un report étonnant ! Initialement prévue mardi après-midi, la conférence de presse d'Emmanuel Macron - cette grand-messe de questions-réponses avec les journalistes - se tiendra finalement mercredi à la mi-journée, a fait savoir l'Élysée.
Dans son entourage, on explique que le président veut "laisser la clarification politique aller à son terme". Le chef de l'État a bien vu à l'Élysée que les grandes manœuvres sont en cours à droite comme à gauche, entre le Parti Socialiste et La France insoumise en train de ressusciter la Nupes et surtout à droite et à l'extrême droite entre le Rassemblement National et Les Républicains qui ont entamé des discussions. Il est donc urgent d'attendre, voilà pourquoi le Président va laisser passer cette journée.
Emmanuel Macron a l'intention de s'engager personnellement dans cette campagne. Mais que va-t-il dire mercredi aux Français ? D'abord qu'il y va pour gagner. Il l'a dit au Figaro Magazine qui vient de publier une interview. Et donc qu'il le fait parce qu'il croit que son camp peut l'emporter.
Et puis mercredi, il va aussi dévoiler les grandes orientations de sa campagne. Ce ne sera pas un programme pour autant, sans forcément de propositions. Mais son entourage explique qu'il dévoilera le chemin politique qu'il souhaite emprunter dans cette campagne. Tout en revenant sur cette clarification dont il parle, en se positionnant comme le camp du raisonnable comme il l'a déjà fait ces cinq dernières années face aux extrêmes.
On assiste donc à une tripartition de la vie politique française avec d'un côté ceux qui se rangent derrière le Rassemblement National, de l'autre ceux qui se rangent derrière La France insoumise et donc lui, au milieu de tout ça. Le risque ? Que le mécontentement des Français se cristallise aussi contre lui. Et avec une stratégie très risquée : celle de penser que tout le monde se neutralise en cas de nombreuses triangulaires et que tout se joue dans un mouchoir de poche.
Reste que ses propres troupes regrettent cette dissolution ce mardi matin autour de Gabriel Attal. Beaucoup sont venus encourager, féliciter le Premier ministre. Mais aussi lui dire que le Président aurait peut-être dû l'écouter. Dans un tel contexte, Emmanuel Macron doute-t-il ? Non. Ce n'est pas vraiment dans son ADN de douter. "Il est même plutôt remonté à bloc", confiait à RTL un de ses conseillers.
Ce qui a agacé beaucoup le chef de l'État ces dernières heures, ce sont les rumeurs qui ont circulé expliquant qu'en cas de défaite, il pourrait démissionner. Il est extrêmement fâché de ce genre de confidences. Il en veut beaucoup aux ministres ou à ses proches qui s'imaginent penser à sa place.
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