Législatives 2024 : dans cette petite usine française c'est "50 nuances de droite"

Toute la semaine, RTL va à la rencontre des familles françaises, qui débattent et se déchirent parfois, à l'heure où le pays vit un moment historique. Pour ce troisième épisode, Valentin Boissais, journaliste RTL, s'est rendu en cette matinée du 19 juin dans l'Oise, au sein d'une petite usine familiale de tourneurs-fraiseurs. 

Dirigée par Maryse et Flavio, cette entreprise incarne une tradition ouvrière transmise de père en fils. Cependant, la politique s'invite souvent au café de l'après-midi. Flavio, ancien immigré italien, gère l'atelier avec sa femme. Dès que le café est servi, les discussions s'enflamment, notamment autour de la figure politique de Jordan Bardella. Pour Maryse, l'abstention est le véritable enjeu du moment, une opinion qui fait vivement réagir son mari.

Dans cette usine, on trouve des valeurs de droite, mais aussi une défense de l’Europe et de figures politiques comme Gabriel Attal. Flavio exprime son inquiétude face à la proposition de suppression de la retraite à 65 ans, jugeant cela illogique par rapport à d’autres pays européens. Les propriétaires prônent la stabilité pour les prochaines élections législatives du 30 juin et du 7 juillet 2024.

Les avis diffèrent du côté des employés de l'usine

Les employés, majoritairement les enfants de la famille, ont des avis différents sur la politique. Le plus jeune avoue ne jamais ressentir la nécessité de voter, tandis que d'autres, comme Christophe, autrefois attiré par le Front National, expriment maintenant ses désillusions sur ce parti. L'Europe reste le point central des discussions sur lequel les employés s'accordent.

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Maryse, qui poursuit la visite de l'usine, montre que les tensions politiques sont bien présentes. La secrétaire de Maryse, presque considérée comme un membre de la famille, avoue son soutien au Rassemblement National pour la première fois, souhaitant une réduction des aides sociales.

Malgré les divergences, le respect des opinions de chacun est une valeur essentielle dans cette usine. Tous s'accordent cependant sur une chose : la nécessité de voir des changements concrets dès juillet, notamment une réduction des aides sociales et plus de flexibilité sur le marché du travail.

Cette usine familiale, traditionnellement de gauche, voit aujourd'hui ses ouvriers se tourner vers la droite et le Rassemblement National. Un changement de cap révélateur d'une société en pleine mutation, où les valeurs de travail et de stabilité priment sur les idéologies politiques classiques.

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