Le 17 juin, la Chine a lancé une enquête pour dumping contre la viande de porc européenne. Cette mesure pourrait avoir des répercussions pour la France, qui exporte annuellement plus de 250 millions d'euros de viande porcine en Chine, qui reste son principal marché à l'export.
Les produits les plus prisés sont les abats, notamment les pieds et les oreilles, particulièrement appréciés par les consommateurs chinois. Outre la France, d'autres pays européens comme l'Espagne, le Danemark et les Pays-Bas sont également concernés.
Le dumping, dans ce contexte, signifie que les éleveurs européens sont accusés de vendre leur viande à un prix anormalement bas, faussant ainsi la concurrence. Cette accusation intervient en réponse aux récentes sanctions européennes contre les voitures chinoises, lesquelles pourraient subir des taxes allant jusqu'à 48% si les constructeurs chinois ne coopèrent pas.
La Commission européenne a constaté que la Chine, faisait du dumping. Elle a notamment justifié ces taxes par les subventions massives dont bénéficient les constructeurs chinois, estimées à plus de 120 milliards d'euros sur douze ans, ce qui leur permet de proposer des prix très compétitifs en Europe, au détriment des fabricants locaux. Malgré leur succès, les voitures chinoises représentaient encore moins de 3% du marché européen en 2023, mais ont généré des ventes de 10 milliards d'euros pour les véhicules électriques.
Le conflit commercial entre la Chine et l'Europe est encore à ses débuts, aucune des mesures annoncées n'étant encore appliquée. Les taxes européennes ne devraient entrer en vigueur qu'en novembre 2024, tandis que l'enquête chinoise suit son cours. Pékin a également ouvert une enquête sur les exportations de cognac, affectant potentiellement les producteurs des Charentes, qui réalisent plus de 700 millions d'euros de chiffre d'affaires en Chine.
Ces tensions commerciales ne sont pas isolées : les relations entre la Chine et les États-Unis sont également tendues, avec une taxe de 100% sur les importations de voitures chinoises aux États-Unis. La Chine subventionne massivement ses exportations, à cause des surcapacités industrielles qu’elle possède. Mais l'Europe, pour sa part, peine à trouver un consensus. Les pays exportateurs comme l'Allemagne, où l'accès au marché chinois est essentiel pour des marques comme Audi, Porsche et BMW, craignent les mesures de rétorsion, tandis que d'autres, moins dépendants des exportations vers la Chine, sont plus enclins à soutenir des sanctions.
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