Législatives 2022 : les règlements de comptes continuent au Rassemblement national

Au Rassemblement national, les mains tendues à Éric Zemmour se payent très cher. Philippe Vardon, figure du RN à Nice, l’a appris à ses dépens. Ancien directeur de campagne de Jordan Bardella pour les dernières élections européennes, réputé en interne pour son sens des punchlines, il aura face à lui un candidat envoyé directement par l’État-major. C'est sa punition pour avoir publiquement demandé un accord local avec Reconquête!.

Interrogé par RTL, Philippe Vardon qualifie cette sanction d'intransigeance suicidaire. "Refuser l’union nationale qui est proposée par Éric Zemmour" dans la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur "est un vrai problème électoral", explique-t-il, ajoutant que cela représente un sacrifice "des chances de victoires dans certaines circonscriptions." Selon lui, cette "attitude sectaire" priverait les électeurs de cette Région d'une "représentation légitime".

Au Rassemblement national, cette sanction est justifiée par l'inaction de Philippe Vardon pendant la campagne présidentielle de Marine Le Pen, et par son rapprochement avec Éric Zemmour. Un des élus du parti qui a atteint pour la deuxième fois le second tour à la présidentielle estime que Philippe Vardon est surtout le dernier proche de Marion Maréchal au RN, et "ceux-là finissent toujours par se faire décapiter".