La période des grands chantiers. Les élections présidentielle et législatives sont déjà de l'histoire ancienne pour Marine Le Pen et le Rassemblement national. Se revendiquant comme "le premier parti d'opposition" du pays, le RN tente sa mue pour préparer les prochaines échéances électorales, à savoir les européennes de 2024 et la présidentielle de 2027.
À la tête du groupe RN à l'Assemblée, composé de 89 députés, Marine Le Pen a fait sa rentrée dans son fief d'Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais. L'ancienne candidate à l'élection présidentielle conserve le même angle d'attaque : le pouvoir d'achat. Elle se fixe comme objectif d'imposer de "gré ou de force" l'actuelle crise de l'énergie au programme du Parlement.
En parallèle, le Rassemblement national veut se structurer pour gérer son nouveau statut de premier opposant au gouvernement. "De gros défis sont devant nous, explique un proche de Marine Le Pen. Nous devons montrer aux Français que l'on est capable d'être un parti organisé". C'est pourquoi la structuration du parti est le chantier numéro 1 de la rentrée pour le Rassemblement national.
Alors que les 50 ans du Front national auront lieu début octobre, le Rassemblement national opère un changement historique : le parti ne sera pas dirigé par un Le Pen. Les adhérents du parti devront choisir entre l'actuel président par intérim Jordan Bardella ou le maire RN de Perpignan Louis Aliot, lors du 18ème congrès du parti le 5 novembre. "On avait besoin de monter que si on veut se mettre dans une position de conquérir le pouvoir, on doit être capable d'avoir un débat interne", explique un député RN.
Marine Le Pen compte se tenir à l'écart de l'élection du prochain président du Rassemblement national. "Il y a deux candidats... de qualité", a-t-elle déclaré lors de sa rentrée politique. "Je resterai complètement neutre", a-t-elle assuré, laissant "aux adhérents le soin de choisir celui qui leur paraît le plus performant".
Et la patronne des députés RN ne devrait pas bouger d'un iota. "Elle démontrera son équidistance entre les deux, poursuit l'élu RN. Si elle se prononce en faveur de l'un ou de l'autre, cela va fausser les choses". L'ancienne présidente du parti cherche ainsi à faire taire les critiques qui dénonçaient une formation politique verrouillée et verticale.
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