"En Marche" met le cap sur les municipales. Le mouvement macroniste estime ne pas avoir démérité aux élections européennes. Il compte donc surfer sur son score pour partir à l'assaut des villes, dont l'élection est prévue dans 9 mois à peine. Les municipales, c'est plus important que les européennes pour En Marche ?
Chaque élection répond à des objectifs. Mais les municipales, c’est un scrutin pour s’enraciner. Ce ne sont pas les européennes qui permettent de s’implanter dans le pays. En Marche, c’est un parti (un mouvement) jeune. Il n’y a aucun maire LaREM encore.
C’est pour ça que qu’ils ont besoin des municipales. Ils ont besoin d’avoir des élus un peu partout. Ils ont besoin d’étendre leur réseau, d’installer un maillage territorial. Accessoirement, ce sera très utile pour les sénatoriales (ce sont les élus qui élisent les sénateurs, et plus on a d’élus mieux c’est).
Donc ce n’est pas seulement un deuxième test électoral, ces municipales, c’est aussi la capacité du parti d’Emmanuel Macron à s’installer dans le paysage politique local et bien sûr à gagner des villes. Et ça, ce n'est pas gagné, justement. Parce que d’abord, les municipales ça ne répond pas toujours aux critères nationaux. Martine Aubry à Lille travaille avec les centristes du Modem depuis 2008 n’en déplaise à François Bayrou !
Puis, une municipale ça ne répond pas non plus aux critères partisans. Ce n’est pas l’étiquette qui fait tout. Ce qui joue c’est la personnalité, le maire, son bilan, sa gestion. Et avec la fin du cumul des mandats, je peux vous dire que les maires estiment que ce sont eux, les patrons, pas le parti. Le parti passe après leur commune. Ils se sentent forts dans leurs fiefs.
Donc pour En Marche, il ne suffira pas de dire : "Ralliez-vous à notre panache blanc". C'est pourtant le message envoyé aux maires de droite. Oui, et de manière pas très raffinée de la part des macronistes de droite.
Parce qu’entre la version "hard" de Gilles Boyer, ancien conseiller du premier ministre, qui explique qu’un "maire qui sera élu avec l’aide de LaREM sera un allié du président et à l’inverse un maire qui sera réélu sans l’apport de LaREM sera un "ennemi» du président (il s’est depuis excusé).
Et la version à peine un peu plus soft des ministres Sébastien Lecornu ou Gérald Darmanin qui appellent les maires "à quitter Les Républicains pour reconstruire le pays plutôt que leur parti". Bonjour le chantage !
La marche est haute pour le parti d’Emmanuel Macron pour ces municipales
Alba Ventura
On n'est pas dans l'offensive "légère". Et plus encore après la démission surprise de Laurent Wauquiez car on se demande à En Marche si cette décision leur sera profitable, ou pas. Cela dit, les tractations ont commencé avec certaines grandes villes et villes moyennes.
Mais 9 mois ne seront pas de trop pour trouver des alliances se faire de nouveaux amis, composer et négocier avec les sortants. Ce qui veut dire que la marche est haute pour le parti d’Emmanuel Macron pour ces municipales.
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