"Jordan Bardella m’a un peu fait penser au RPR au temps de Chirac" : quand Nicolas Sarkozy évoque les "deux lignes" qui règnent au RN

Un "discours" qui "n’est pas très différent du nôtre à l’époque". Dans un entretien au Point publié ce mardi 9 décembre, Nicolas Sarkozy a livré son avis sur le président du Rassemblement national. S'il reste discret à son propos dans son dernier livre, Le journal d'un condamné, l'ancien président de la République souligne des "divergences" entre Marine Le Pen et Jordan Bardella. 

Selon lui, "le parti est composé d’une première aile attrape-tout où se retrouvent beaucoup de déçus de la droite". Quand j’ai rencontré Jordan Bardella, qui incarne ce courant, il m’a un peu fait penser au RPR au temps de Chirac", a-t-il expliqué. De l'autre côté, "emmenée par Marine Le Pen, l’autre aile, disons canal historique, est fidèle à ses origines, ni de droite ni de gauche, et son projet économique est plus proche de celui de LFI que de celui de LR", ajoute-t-il. 

Jordan Bardella n'a lui de cesse de tendre la main aux électeurs de droite. Dernier élément en date : ce mardi, le président du Rassmeblement national leur a adressé un message après l'adoption par l'Assemblée nationale de l'ensemble du texte sur le budget de la Sécurité sociale. 

Avec ses propos, Nicolas Sarkozy reste aligné sur ceux tenus dans son dernier livre qui sortira le mercredi 10 décembre. Il y explique qu'il ne s'associera pas à un front républicain, visant à faire un barrage électoral au Rassemblement national, en cas d'élections législatives. "Je l'assumerai en prenant le moment venu une position publique sur le sujet", a écrit l'ancien président de la République. 

"L’avenir de ma famille politique passe par une rupture avec son confort"

Pour Nicolas Sarkozy, le Rassemblement national se trouve dans l'arc républicain. "Si le Rassemblement national n’est pas dans l’arc républicain, pourquoi l’autoriser à présenter des candidats aux élections ? En plus, à partir du moment où l’on considère que le Parti communiste ou La France insoumise sont républicains, je ne vois pas pourquoi le RN ne le serait pas lui aussi", a-t-il déclaré au Point. 

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Concernant sa famille politique, Nicolas Sarkozy adresse ses conseils : "La rupture qui avait tant fait scandale quand j’en brandissais l’étendard à l’époque de Chirac, elle nous est consubstantielle. C’est la chose la plus difficile qui soit, mais pour gagner, il faut rompre". Et d'ajouter : "L’avenir de ma famille politique passe par une rupture avec son confort, ses habitudes et une partie de son histoire, conditions sine qua non pour essayer de reconstruire quelque chose de nouveau."

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