Devant l'assemblée représentative des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur les causes de l'échec de son mouvement aux élections européennes et sur son propre rôle. Il poursuit le combat, et repart même à l'attaque, ce qui n'allait pas du tout de soi.
D'abord, à cause de son comportement. On sait bien que Jean-Luc Mélenchon est sujet à des sautes d'humeur, qu'il a un comportement mélancolique, qu'il prend mal les défaites et que quelques fois, il a la tentation de se retirer sous sa tente. D'autant plus qu'aujourd'hui, il ne fait plus seulement l'objet de critiques de ses adversaires, mais de critiques internes sur l'absence de démocratie chez les Insoumis, ses excès, ses outrances, son théâtre perpétuel.
On pouvait imaginer qu'il prendrait des distances, mais il fait le contraire. Pour cela, le chef des Insoumis a trouvé une technique, dont il est coutumier et qui a déjà porté ses fruits : il se victimise.
Il explique désormais que toutes les difficultés, tous les échecs, viennent des autres. Cela viendrait du duo Le Pen-Macron, de la situation économique, du talent de Marine Le Pen ou encore de l'absence de la gauche. Dans ces conditions, il s'auto-intronise. Jean-Luc Mélenchon se fait son propre confesseur, ce à quoi après, il s'accorde l'absolution.
Mais il faut rester lucide, les municipales qui approchent sont des élections redoutables pour la France Insoumise, mal implantée localement. Cette porte n'est donc même pas vraiment entrebâillée. Et tant que du Jean-Luc Mélenchon conservera son populisme de gauche, il est évident que l'union ne pourra pas aller très loin. Concernant le terrain social et économique qu'il tente d'explorer depuis deux ans, il a surtout bénéficié au Rassemblement national. Il continue donc d'espérer.
L'ascension de l'écologiste Yannick Jadot est l'une des mauvaises nouvelles qui s'ajoute à celles qu'a subi le parti lors des Européennes ; son adversaire Marine Le Pen a fait quatre fois plus que lui, et les socialistes que Jean-Luc Mélenchon méprise, l'ont égalé voire dépassé avec Benoît Hamon, enfin, Emmanuel Macron contre lequel il est en guerre, résiste.
Par ailleurs, le candidat vainqueur des Verts est le premier du parti a avoir la stature, l'envergure professionnelle et méthodique, une première pour les écologistes en France. Une victoire qui pose néanmoins une question : est-ce qu'aujourd'hui les formes de contestation, de révolte, de mécontentement, voire de frustration ne sont pas dirigées vers le réchauffement climatique plutôt que le système économique en place ?
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