Jean-Luc Mélenchon : "Peut-être que Richard Ferrand est tombé dans un piège"
Le chef de file de La France insoumise a apporté son soutien au président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, en dénonçant la justice française.

Tout juste revenu d'Amérique du Sud, le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a tenu jeudi un discours plus radical que jamais sur la justice et le pouvoir, tout en défendant Richard Ferrand, mis en examen dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne.
Les conférences de presse de Jean-Luc Mélenchon sont rares désormais, du moins en France. Celle de ce jeudi 12 septembre à la maison de l'Amérique latine de Paris, initialement dédiée à son voyage sud-américain et aux persécutions judiciaires dont il s'estime victime, a été parasitée par la mise en examen du président de l'Assemblée nationale.
Jean-Luc Mélenchon a estimé que Richard Ferrand ne devait pas démissionner de la présidence de l'hémicycle, anticipant et regrettant une "mise au pilori". Pourtant, Richard Ferrand, avec lequel il ferraille à l'Assemblée nationale, est une des incarnations du pouvoir dont il condamne la "dérive autoritaire".
"Il existe dans ce pays la présomption d'innocence"
"Peut-être qu'il y a un an, je vous aurais donné raison. Maintenant, je sais que ce sont des menteurs (les juges, ndlr), peut-être que Richard Ferrand est tombé dans un piège", a-t-il asséné.
"Il existe dans ce pays la présomption d'innocence", a-t-il souligné, estimant : "M. Ferrand va être mis au pilori pendant plusieurs jours", comme "Quasimodo". "Les gens passent et lui jettent des pierres, là c'est pareil, un premier juge déclare un non-lieu, un autre le met en examen", poursuit-il.
"Je ne crois personne, je ne crois pas les juges, je n'ai pas confiance dans la justice", a ajouté l’Insoumis.
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