Après plusieurs mois houleux, marqués par la division de la majorité et
l'opposition sur le sujet, texte final de la réforme constitutionnelle a été présenté à l'Assemblée nationale par Manuel Valls. L'article 2 de cette
réforme, qui aborde la question de la déchéance de nationalité, est au coeur de
la polémique qui accompagne cette réforme.
Les revirements du gouvernement sur la question ont entraîné la démission de
Christiane Taubira du ministère de la Justice le 27 janvier dernier tandis que
l'opposition Les Républicains menace de ne pas voter le texte si François
Hollande ne tient pas les promesses qu'il a faites devant le parlement réuni en
Congrès le 16 novembre à Versailles. "Je souhaite voter cette réforme, mais je
ne suis pas encore certain de le faire à ce stade", explique Éric Ciotti, député
LR des Alpes-Maritimes, sur RTL.
"On n'a pas encore les textes d'application", avance prudemment le député,
spécialiste des questions de terrorisme et de sécurité. Le texte présenté ce
matin doit être l'objet de débat entre les parlementaires jusqu'au vote prévu
normalement mercredi 10 février. De nombreux amendements ont cependant été
déposés, "notamment par les députés de la majorité" fait-il remarquer.
Éric Ciotti accuse le gouvernement d'avoir dénaturé la mesure annoncée à
Versailles pour ne pas se mettre à dos sa majorité. "On est à la 6e version de
ce texte...", désole-t-il avant de poursuivre, "face à cette situation de guerre
on répond par la synthèse entre les différents courants du parti socialiste.
Je voterai s’il y a Versailles, tout Versailles, mais rien que Versailles.
Éric Ciotti
"Je souhaite voter cette réforme, mais je ne suis pas certain de la faire à
ce stade", prévient le député qui veut rappeler à François Hollande à ses
promesses du 16 novembre. "Je voterai s’il y a Versailles, tout Versailles, mais
rien que Versailles", martèle-t-il avec emphase.
Lorsqu'on lui fait remarquer que seule une douzaine de députés Les
Républicains étaient encore sur les bancs de l'Assemblée en fin de séance, il
accuse le gouvernement d'avoir placé l'ouverture de ce débat à un moment
incommodant. "Généralement, les débats de cette importance sont organisés le
mardi ou le mercredi".
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