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Benoît Payan, maire de Marseille, sur RTL le 19 novembre 2025
Crédit : RTL
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"Je n'ai pas peur." Le maire de Marseille Benoît Payan s'exprime sur RTL ce mercredi 19 novembre, après la mort de Mehdi Kessaci, frère d'un militant écologiste qui lutte contre le narcotrafic. "J'ai reçu 402 menaces de mort depuis le mois de septembre (...) C'est quelque chose avec lequel il faut vivre mais je n'ai pas peur. Dès qu'on a peur et qu'on se tait, ils ont gagné et je trouve que le silence est assourdissant à Marseille", affirme l'édile de gauche.
"Si on essaye de comprendre la mort de Mehdi, ça veut dire 'taisez-vous' (...) Il ne faut jamais lâcher devant eux, ils cherchent à nous faire taire", poursuit-il. "Il faut se lever et résister."
"L'assassinat de Mehdi nous dit quelque chose : l'État ne peut plus faire comme si on avait affaire à des narcotrafiquants classiques", estime Benoît Payan, qui réclame des moyens supplémentaires pour lutter contre le narcotrafic dans la cité phocéenne. "Il faut continuer de renforcer les moyens de la police judiciaire", indique Benoît Payan, disant ne pas connaître le nombre exact des effectifs. "Je suis maire de Marseille et je n'ai pas les chiffres exacts du nombre de policiers : quand je pose des questions, j'ai du mal à avoir des réponses", déplore-t-il.
Mehdi Kessaci a été tué en plein jour dans un crime d'avertissement. Ses obsèques se sont déroulées sous haute surveillance ce mardi à Marseille. Son frère, Amine, a été contraint de porter un gilet par balle. Le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez a dénoncé un "crime d'intimidation" qui constitue "un point de bascule".
Concernant la demande d'une mise en place d'un état d'urgence à Marseille, proposée par le candidat RN Franck Allisio, Benoît Payan dénonce une "absurdité". "J'avais une préfecture de police de plein exercice. Quelqu'un a eu la bonne idée l'année dernière de supprimer ce poste de préfet de police", insiste-t-il, taclant la décision du ministre de l'Intérieur de l'époque Bruno Retailleau.
"Nous étions, avec Paris, la seule ville à avoir un préfet de police avec, qu'on le veuille ou pas, même si ce n'est pas assez, des résultats qui ont commencé à arriver. On est passé de 50 homicides, à 18 puis à 9", poursuit-il, concédant une "forme de reprise" des coups de pression, des tirs. "Depuis six semaines, je sens que les choses ne vont pas."
"Il y a eu un relâchement sur la question du narcotrafic", dénonce le maire de Marseille, alors que "l'accent a été mis autour de la poursuite permanente des personnes en situation irrégulière". Face aux "narcoterroristes", il demande "à rétablir une préfecture de police". "Il nous faut des des moyens de police judiciaire, scientifique et financière", dit-il, réclamant l'installation du parquet national anticriminalité organisé (Pnaco) à Marseille.
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