Toujours pas de fumée blanche pour Matignon. En revanche, de plus en plus de signaux sociaux passent au rouge. En une semaine, plus de 30 députés ont vu leur permanence parlementaire en régions dégradée par des agriculteurs qui protestaient contre les conséquences de la censure du gouvernement", a déploré mercredi 11 décembre la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.
Au micro de RTL ce jeudi, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a déclaré "ne pas cautionner la violence". "On fait 1/10 de ce que font les agriculteurs et on a des condamnations qui vont parfois jusqu'à des peines de prison avec sursis", a répondu toujours sur RTL Sophie Binet. "L'important, c'est de ne pas avoir deux poids deux mesures." Soulignant l'importance "de ne pas judiciariser les relations sociales" et "de ne pas emmener les conflits sociaux devant la justice". Pour la leader de la CGT, deuxième centrale syndicale française, "ça doit se régler politiquement et socialement".
Sur le terrain, de Marseille à Rennes, en passant par Paris : près de 120 rassemblements et manifestations "pour l'emploi et l'industrie" sont prévus ce jeudi en France à l'appel de la CGT, rejointe par Solidaires et la FSU, en réponse à une vague de plans sociaux.
Pour Sophie Binet, "la CGT alerte depuis six mois sur les plans de licenciement. Nous en avons recensé 130 en mai dernier et 300 aujourd'hui (représentant environ 300.000 emplois)". Appelant à la mise en place "de mesures d'urgence pour empêcher ces licenciements. Il n'y a pas pire de violence sociale que le chômage avec des vies et des familles anéanties" (plus de 9 millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté, soit 1.216 euros par mois pour une personne seule).
"On propose à la CGT de mettre en place un moratoire sur les licenciements." Une proposition portée "au plan européen par la Confédération européenne des syndicats". Objectifs : "Interdire tout licenciement si aucun repreneur n'ait trouvé" et "interdire tout licenciement pour les entreprises qui réalisent des dividendes comme Michelin".
Aussi, elle demande un Premier ministre - dont la nomination est attendue ce jeudi - "qui réponde aux exigences sociales". Estimant qu'"on a perdu six mois parce qu'Emmanuel Macron a refusé d'entendre le message des urnes et d'accepter de changer de politique économique et sociale".
Bayrou, Cazeneuve, Lecornu... Pour la leader de la CGT, "la question n'est pas le casting mais le contenu des politiques". Parmi "les points d'urgence", "il faut abroger la réforme des retraites, ce qui coûterait 3 milliards d'euros en 2025. C'est tout à fait atteignable et finançable (...) comparé aux 200 milliards d'aides publiques sans condition ni contrepartie accordées aux entreprises chaque année".
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