INVITÉE RTL - Matignon : la nomination de Bayrou "serait le moins pire des choix", selon la directrice de l'institut BVA France

Pour Adelaïde Zulfikarpasic, le président de MoDem et maire de Pau "incarne peut-être la figure du compromis".

François Bayrou aux Invalides, à Paris, le 8 février 2024.

Crédit : GONZALO FUENTES / POOL / AFP

BAYROU - Adelaïde Zulfikarpasic est l'invitée de Jérôme Florin

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La nomination du nouveau Premier ministre, qui sera chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure et faire adopter un budget pour 2025, est attendue ce jeudi 12 décembre.

Le président du MoDem François Bayrou fait toujours partie des favoris pour Matignon, malgré l'hostilité à droite que lui voue l'ancien président Nicolas Sarkozy. "Dans le contexte actuel, ce serait le moins pire des choix", a estimé sur RTL Adelaïde Zulfikarpasic.

Aux yeux de la directrice générale de l'institut BVA France, le maire de Pau "incarne peut-être la figure du compromis" dans un contexte où "le candidat idéal capable de réconcilier les forces politiques présente dans l'hémicycle n'existe pas". Et de poursuivre : "Je ne suis pas certaine que les Français attendent de la rupture. Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'ils ont besoin de stabilité, d'être rassurés" et ce dernier "incarne peut-être ceci à travers son expérience".

Pour Adelaïde Zulfikarpasic, Michel Barnier avait lui aussi "ce profil d'expérience" tout en ayant "la capacité à être un homme du compromis". Mais, François Bayrou "a peut-être une assise un peu plus forte dans l'opinion publique, une stature et une aura un peu plus importante que Michel Barnier".

"Le chef de l'État a atteint dans l'opinion publique un état de détestation assez élevé".

Adelaïde Zulfikarpasic, directrice générale de l'institut BVA France

En France, la période de flottement politique s'éternise depuis la dissolution de l'Assemblée nationale du 9 juin dernier. "Cette séquence a deux effets dans l'opinion publique", a souligné la directrice générale de l'institut BVA France.

À court ou moyen terme, selon les enquêtes d'opinion, "les Français oscillent entre agacement, colère et pour certains indifférence. On peut ajouter de l'inquiétude". Et sur le long terme, "on observe une grande lassitude des Français" qui est "en grande partie la résultante de cette situation politique instable".

Si la démission d'Emmanuel Macron "fait son chemin dans l'esprit de certains politiques", a relevé Adelaïde Zulfikarpasic, le chef de l'État "a atteint dans l'opinion publique un état de détestation assez élevé". Aux yeux des Français, il est tenu "comme le principal responsable de la situation d'incertitude et d'instabilité qui va peut-être rejaillir sur l'économie et donc sur l'état du pays en général".

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