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Auchan, Michelin.. Pourquoi tant de secteurs sont concernés par des plans sociaux ?

Après Auchan et Michelin, les plans sociaux risquent de se poursuivre dans les usines françaises, craint le ministre de l'Industrie, l'automobile et la chimie étant particulièrement fragilisées.

Les logos d'Auchan et Michelin.

Crédit : AFP

ÉCONOMIE - Pourquoi tant de secteurs sont concernés par des plans sociaux ?

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C'est une vague de plans sociaux qui menace. Après ces milliers de postes supprimés chez Auchan et chez Michelin, le mouvement pourrait être beaucoup plus vaste et c'est le ministre de l'Industrie qui le dit. Marc Ferracci s'attend à la perte de milliers d'emplois dans les mois à venir.

La CGT parle de 200 plans sociaux en préparation dans les prochains mois. La fédération des administrateurs et mandataires judiciaires (qui gère les défaillances d'entreprises) s'attend à 150.000 destructions d'emplois dans les prochaines semaines. Et on a déjà connu un record en terme de faillites puisqu'on en est déjà à 66.000 entreprises au tapis, ce qui nous ramène 15 ans en arrière.

Le prochain gros dossier social s'appelle Vencorex, une entreprise de l'Isère. C'est un maillon central pour toute la filière chimique de Grenoble et sa région et ça pourrait occasionner 5.000 suppressions d'emplois dans le secteur.

Les PMES menacées

L'automobile et ses sous-traitants souffrent : Michelin, Valéo, Forvia... Le bâtiment a déjà connu des licenciements et des projets arrêtés, le commerce, des morts silencieuses. Car si on parle beaucoup de Michelin ou Auchan : 94% des emplois détruits sont dans des entreprises de moins de 10 salariés.

Pourquoi ces entreprises et ces secteurs vont-ils mal en ce moment ? Perte de compétitivité et de savoir-faire sont chronique depuis 40 ans, mais aussi instabilité politique et inaction gouvernementale depuis un an.

La conséquence, c'est quoi ? Des consommateurs qui épargnent au lieu d'acheter. Des investisseurs étrangers qui redoutent de nouveaux impôts et qui gèlent leurs projets. Et un État qui cherche les milliards en remontant les charges sur les petits salaires et en réduisant les aides à l'embauche des apprentis, ce qui va compliquer l'embauche et l'entrée des jeunes sur le marché du travail.

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