Plusieurs manifestations ont eu lieu ce week-end aux États-Unis et aussi en France après la décision vendredi de la très conservatrice Cour suprême d'enterrer le droit à l'avortement. "Ce qu'il se passe aux États-Unis doit nous alerter, nous montrer que le droit à l'avortement demeure un droit fragile. Il faut l'inscrire dans la Constitution", déclare ce lundi matin sur RTL, la ministre de l'Égalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome.
"Les conservatismes quels qu'ils soient, sont un peu partout dans le monde aujourd'hui. Ils ont tendance à progresser. Un jour peut-être, qui sait, pourrions-nous être menacés nous aussi", craint-elle.
"Pour que les gens comprennent, ce droit aux États-Unis, n'est plus protégé par la Constitution ", explique-t-elle. Le gouvernement français veut donc inscrire ce droit dans la Constitution française. Ce projet de loi va être déposé "le plus rapidement possible", précise la ministre.
Marine Le Pen n'a jamais été l'alliée des femmes
Isabelle Rome.
La majorité était hostile à cette mesure il y a 4 ans. "Il n'est nul besoin de brandir des peurs fondées sur la situation de ces droits dans d'autres pays, pour affirmer qu'il serait menacé dans le nôtre", disait à l'époque Yaël Braun-Pivet, actuelle candidate au perchoir. Mais selon la ministre "le contexte politique était différent à ce moment là. On voit combien la prise de conscience sociétale d'un sujet, peut faire évoluer les politiques".
Quant à l'hostilité de certains partis face à ce droit, "on peut se poser des questions sur le Rassemblement national", estime Isabelle Rome. "Marine Le Pen n'a jamais été l'alliée des femmes. Lors du dernier quinquennat, elle a refusé de voter les lois contre les violences conjugales. Permettez-moi d'avoir quelques doutes, mais le débat est toujours possible", nuance-t-elle.
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