Réagissant à la promulgation de la réforme des retraites par Emmanuel Macron, Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l'Unsa, assure qu'il s'agit d'une "provocation supplémentaire". "Nous avons un président qui bloque tout dialogue social, toute concertation et qui, une fois de plus, montre les muscles et dit 'c'est moi qui ai raison'. C'est un vrai problème parce que le Président n'ouvre aucune porte et les ferme toutes au fur et à mesure", déplore-t-il.
Surtout, Dominique Corona regrette que le président soit "toujours dans la provocation" après sa sortie lors de la visite du chantier de Notre-Dame - "On continue et j'atteins toujours mes objectifs". "On n'en restera pas là", répond le secrétaire général adjoint de l'Unsa. "Nous allons encore nous battre et nous ne laisserons rien passer, promet-il, déterminé. "Nous irons au Conseil d'État sur tous les sujets et nous ferons obstruction. Si le président pense que cela va passer par perte et profits, il se trompe."
D'ailleurs, pour Dominique Corona, c'est d'ores et déjà "l'exécutif qui a perdu". "Nous n'avons pas encore gagné, mais Emmanuel Macron a perdu la bataille de l'opinion, ainsi que celle de l'Assemblée nationale et il continue à s'entêter dans cette provocation", déplore-t-il, promettant que tout se jouerait avec le référendum d'initiative partagé (RIB) s'il est validé par le Conseil constitutionnel.
En attendant, le secrétaire général adjoint de l'Unsa espère une mobilisation massive le 1er mai, à l'occasion de la fête du travail, "pour dire au gouvernement que le peuple est toujours opposé à cette réforme". Car il le redit : "Cette réforme est injuste, injustifiée et punitive. Tout le monde a compris qu'il y avait d'autres solutions. Le président veut nous punir. Mais le fait qu'un homme tout seul décide pour des millions de Français, ce n'est plus acceptable."