Au terme d'interminables rebondissements, François Bayrou a donc été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, vendredi 13 décembre. Selon plusieurs sources de l'Élysée, le patron du MoDem aurait menacé le chef de l'État de faire vaciller la majorité présidentielle s'il n'était pas nommé chef du gouvernement, au détriment de Sébastien Lecornu ou Roland Lescure. Invité de RTL, samedi 14 décembre, le patron des députés MoDem, Marc Fesneau, a affirmé que François Bayrou n'a pas mis la pression au chef de l'État : "On ne passe pas en force sur une décision qui appartient au président de la République".
"Ce n'est jamais quelqu'un qui a pratiqué le chantage avec qui que ce soit", a martelé l'ancien ministre de l'Agriculture, qui souligne que François Bayrou "a toujours conjugué avec le président une grande loyauté et une grande liberté qui se sont exercées depuis sept ans". "La figure de François Bayrou, du fait de son parcours et de sa capacité à dialoguer avec tous s'imposait comme étant celle qui pouvait permettre de rassembler", a-t-il poursuivi.
Après sa nomination à Matignon, François Bayrou "n'a pas manifesté d'euphorie", a confié Marc Fesneau. "Ce n'est pas quelqu'un qui saute de joie sur la table sans doute parce qu'il a passé aussi l'épreuve du feu des difficultés et qu'il a un regard et une perspective suffisamment longue pour savoir que les ennuis commencent", a-t-il également indiqué.
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