INVITÉ RTL - François Hollande tacle Jean-Luc Mélenchon : "À gauche, la radicalité a montré ses limites"

François Hollande est l'invité du Grand Jury RTL - Le Figaro - M6 - Public Sénat, ce dimanche 15 septembre. Pour l'ancien président, "à gauche, la radicalité a montré ses limites". "Cela fait deux fois que Jean-Luc Mélenchon est candidat à la présidence de la République, deux fois qu'il ne parvient pas au deuxième tour".

François Hollande appelle la gauche réformiste à "revendiquer la tête de la gauche, revendiquer le leadership intellectuel" : "C'est l'avenir qui compte", espère-t-il. "Il faut s'affirmer sur chaque sujet en tant que force socialiste et ne pas chercher l'union pour l'union sur des positions qui ne sont pas les nôtres". "S'il n'y a pas un grand Parti socialiste, il n'y a pas de victoire possible de la gauche. Si la gauche est lestée par son pôle radical, elle ne peut pas venir au pouvoir", assure-t-il.

Alors est-ce qu'aujourd'hui le Parti socialiste peut se passer de la France insoumise, notamment pour les alliances électorales ? "L'union, elle est nécessaire. D'abord, elle est voulue par les électrices et les électeurs", dit François Hollande. "Elle est nécessaire car il y a un scrutin qui justifie qu'il y ait des alliances dès le premier tour".

"Mais ce n'est pas pour autant que cela doit être une confusion. Il y a deux gauches, en France. Une gauche radicale, qui a existé même avant le Parti communiste, puis avec le Parti communiste, puis aujourd'hui avec Jean-Luc Mélenchon (...). Puis il y a une gauche réformiste qui elle, doit être la première si cette gauche doit gouverner".

Dès lors, "on ne peut pas imaginer que Jean-Luc Mélenchon soit le candidat unique de la gauche", et il faudra un candidat "socialiste ou proche du Parti socialiste", avec la volonté de s'adresser "à tous les Français pour être majoritaire". "Je n'ai jamais été favorable à la candidature unique à gauche, d'ailleurs, les deux seuls présidents de la République de gauche qui ont été élus l'ont été avec une pluralité de candidatures", aussi bien François Mitterrand que lui-même, a-t-il souligné.

Quant au congrès du PS qui doit se tenir en 2025, François Hollande souhaite que ce soit un "congrès d'ouverture" comme l'a été le congrès d'Epinay de 1971, c'est-à-dire "un congrès où on prend toutes les familles de la social-démocratie, du socialisme français et on en fait une grande formation politique, de Raphaël Glucksmann jusqu'à Bernard Cazeneuve, et puis bien sûr, les socialistes qui sont membres de cette formation.