INVITÉ RTL - France-Israël : Manuel Valls dénonce la "rupture" d'Emmanuel Macron sur l'antisémitisme

L'ancien Premier ministre reproche au chef de l'État sa position sur l'antisémitisme en France. Il espère de sa part ce soir "le début d'un changement".

Manuel Valls a été nommé ministre d'État en charge des Outre-mer

Crédit : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

FRANCE-ISRAËL - Manuel Valls est l'invité de RTL Soir

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L'équipe de France reçoit ce jeudi 14 novembre Israël au Stade de France dans le cadre d'une rencontre de Ligue des nations. Un match sous haute surveillance, dans un climat tendu après les violences de la semaine dernière en marge d'un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam. "Nous ne cèderons rien à l'antisémitisme", a par ailleurs insisté Emmanuel Macron quelques heures avant le coup d'envoi.

Le chef de l'État avait été vivement critiqué en 2023 pour ne pas avoir participé à la marche contre l'antisémitisme en 2023, comme le rappelle Manuel Valls, invité sur RTL. "Il y a pour moi une rupture dans la manière de traiter ces questions-là de la part d'Emmanuel Macron, sur des sujets qui sont essentiels", tacle l'ancien Premier ministre.

"Ce que je pourrais espérer ce soir, c'est que ce soit le début d'un changement, d'une affliction. Depuis un an, son absence à la manifestation, ses propos à l'égard d'Israël ou des guerres au Proche-Orient, ses zigzags, ses maladresses ont fait perdre beaucoup de crédit à la France", lui reproche-t-il. "Ce n'est pas tellement son absence ou sa présence à la manifestation à l'époque qui m'avait choqué. C'est les explications qu'il avait données. Il avait dit qu'il ne voulait pas diviser le pays. On ne divise pas sur l'antisémitisme, on rassemble les Français sur la République, sur les valeurs".

Ce n'est pas ce match (…) qui va arrêter cette vague antisémite

Manuel Valls

"Ne pas vouloir affronter cet antisémitisme, cet antisionisme, ne pas savoir que ce qui se joue en Israël est essentiel, c'est ne pas comprendre fondamentalement ce qu'il se passe aujourd'hui dans notre pays. C'est le principal reproche, sévère, que j'adresse au président de la République", assène Manuel Valls.

"Je me félicite de sa présence et de la présence de deux anciens présidents de la République", relativise-t-il. "Mais il faut qu'il comprenne que le mal est bien plus profond. Le meilleur moyen de lutter contre la haine des juifs, c'est aujourd'hui de soutenir Israël, pas seulement le jour d'un match de football, mais de manière générale". Il a également insisté : "Ce n'est pas ce match de foot et la présence des plus hautes autorités de l'État, dans une enceinte hyper protégée avec peu de supporters, qui va arrêter cette vague antisémite que nous connaissons depuis un an".

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