2 min de lecture

"Ces mesures relèvent de l’intimidation" : Emmanuel Macron dénonce les décisions de restriction de visa prises par les États-Unis à l’encontre de Thierry Breton

Les États-Unis ont annoncé des sanctions visant cinq personnalités européennes engagées pour une stricte régulation de la tech, qui se voient interdites de séjour, dont un ancien commissaire européen, le Français Thierry Breton.

Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Bruxelles, ce vendredi 19 décembre 2025.

Crédit : JOHN THYS / AFP

Marie-Pierre Haddad & AFP

Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Les interdictions de séjour prononcées par les États-Unis contre cinq personnalités européennes engagées pour la régulation de la tech, dont le Français Thierry Breton, "relèvent de l'intimidation et de la coercition à l'encontre de la souveraineté numérique européenne", a estimé mercredi le président français Emmanuel Macron. 

"La France dénonce les décisions de restriction de visa prises par les États-Unis à l'encontre de Thierry Breton et de quatre autres personnalités européennes", a-t-il écrit dans un message posté sur X, affirmant que les Européens continueraient à défendre leur "souveraineté numérique" et leur "autonomie réglementaire". 

L'Union européenne a aussi "condamné fermement" les sanctions des États-Unis et a demandé des explications aux autorités américaines. "Nous avons demandé des clarifications aux autorités américaines (....). Si nécessaire, nous répondrons rapidement et de manière décisive pour défendre notre autonomie réglementaire contre des mesures injustifiées", a assuré la Commission européenne dans un communiqué. 

L'administration Trump a annoncé, le 23 décembre, des sanctions visant cinq personnalités européennes engagées pour une stricte régulation de la tech et contre la désinformation en ligne, dont un ancien commissaire européen, le Français Thierry Breton. 

Les agissements de ces personnes, qui se voient interdites de séjour aux Etats-Unis, s'apparentent à de la "censure" au détriment des intérêts américains, a justifié le département d'État. "Depuis trop longtemps, les idéologues européens mènent des actions concertées pour contraindre les plateformes américaines à sanctionner les opinions américaines auxquelles ils s'opposent", a fustigé le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, sur X. 

"Un vent de maccarthysme souffle-t-il à nouveau ?", s'est interrogé Thierry Breton sur le réseau social X, en référence à la chasse aux sorcières anticommuniste menée par le sénateur américain Joseph McCarthy dans les années 1950. "Pour rappel : 90% du Parlement européen - démocratiquement élu - et les 27 États membres à l'unanimité ont voté le DSA", la législation européenne sur le numérique, a-t-il souligné. "À nos amis américains : 'La censure n'est pas là où vous le pensez'", a-t-il conclu. 

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info