INVITÉ RTL - Marche contre l'antisémitisme : "Emmanuel Macron a raté un rendez-vous avec l'Histoire", déplore Jordan Bardella

Après avoir pris part dimanche 12 novembre à la marche contre l'antisémitisme dans les rues de Paris, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, est revenu ce lundi pour RTL sur cet événement. Il salue d'abord un rassemblement "rassurant" pour "cette nouvelle menace" que représente la résurgence de l'antisémitisme en France, en marge du conflit entre le Hamas et Israël. "Nous (le RN, ndlr) apparaissons probablement comme le meilleur bouclier des juifs de France".

Quant à l'absence d'Emmanuel Macron, le président du RN "regrette" la décision du président, estimant qu'il a manqué "un rendez-vous avec l'Histoire". "Je m'interroge sur les calculs qui ont précédé à ce choix", a ajouté Jordan Bardella, qui souligne que le chef de l'État "se serait grandi en participant à cette marche". 

Et d'évoquer la position de la Nupes, dont une partie, exceptée La France Insoumise, était présente dimanche. Les élus, dont Olivier Faure (PS) et Marine Tondelier (EELV), ont été "hués", rappelle Jordan Bardella, qui perçoit cette virulence comme "le résultat de positions prises par les différents mouvements de la Nupes, qui visent systématiquement à épouser les thèses des fondamentalistes islamistes". 

J'ai commis la maladresse de balayer cette question d'un revers de main, considérant que ce passé était clos depuis 2015.

Jordan Bardella, président du RN, à propos de Jean-Marie Le Pen

En ce qui concerne les suites de cette mobilisation, Jordan Bardella souhaite "un sursaut politique, moral, juridique, sécuritaire", qui passerait selon lui par "une guerre contre le fondamentalisme islamiste" et des mesures fortes pour lutter contre le radicalisme islamiste. 

Et de revenir sur ses propos polémiques sur l'antisémitisme de Jean-Marie Le Pen : "J'ai commis la maladresse de balayer cette question d'un revers de main, considérant que ce passé était clos depuis 2015", admet Jordan Bardella, qui reconnaît des "déclarations, provocations antisémites" de la part de l'ancien leader du parti.