Mercredi 20 septembre, la région Île-de-France doit voter quarante propositions, en lien avec le projet mené par Valérie Pécresse de "décentralisation de l'Île-de-France. Parmi les grandes propositions avancées par la présidente de la région, celle de créer un smic régional francilien.
Ce smic sonne comme une petite révolution à l'échelle régionale. Ce dernier serait supérieur de 9 % au smic actuel et serait donc basé sur le niveau des prix à la consommation dans la région. "Un salarié rémunéré au smic qui loue un studio à Créteil, ça lui coûte 51 % de son revenu, alors que ça lui coûterait 25 % à Limoges", explique Valérie Pécresse dans un interview au journal 20 Minutes, lundi 18 septembre.
"Nous n'avons un smic qui n'offre pas le même reste à vivre. Et c'est un problème pour les travailleurs essentiels, qui ne peuvent pas se loger en Île-de-France", ajoute-t-elle. Toutefois, la présidente de région ne confirme pas les 9 % espérés, préférant ne pas "s'engager sur ce chiffre", avant d'avoir pu échanger avec les partenaires sociaux.
La création de ce smic régional pourrait s'avérer possible grâce aux entreprises : "La hausse du smic n'est pas tellement un problème pour les entreprises, car comme elles ne trouvent pas (ndlr : de salariés) au smic, elles augmentent les salaires, sauf certains grands groupes qui ont des grilles de salaires nationales", poursuit Valérie Pécresse, qui estime également que le niveau salarial de la fonction publique francilienne est trop bas.
Est-ce à l'État de décider de la mise en place de ce smic au niveau régional ? C'est en tout cas ce que avance l'élue, taclant au passage la politique régionale du gouvernement, trop lent selon elle. "Les régions sont toutes différentes et ont toutes des spécificités. On ne peut pas agir de la même façon selon qu'on est en Bretagne, en Corse, ou en Île-de-France", observe Valérie Pécresse. "Ce ne sont pas les mêmes problématiques, pas les mêmes perspectives d'emploi, pas le même coût de la vie."