2 min de lecture

"Menace principale" pour le pays : la lutte contre la DZ Mafia érigée en priorité par l'Intérieur

Face à l'expansion constante de la DZ Mafia, le ministère de l'Intérieur demande à la police judicaire de redoubler d'efforts dans le lutte contre le groupe de narcotrafiquants marseillais. Près de 1000 suspects liés à la DZ ont été interpellés depuis son apparition en 2023.

Le siège de la police judiciaire de Paris.

Crédit : Eric FEFERBERG / AFP

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Lutter contre cette organisation criminelle est devenue une priorité. Bruno Retailleau a réuni jeudi 2 octobre 2025 les plus hauts responsables de la police judiciaire et de la gendarmerie pour évoquer la lutte contre la DZ Mafia. Le ministre de l'Intérieur démissionnaire considère ce groupe de narcotrafiquants marseillais comme la "menace principale" pour le pays.

Depuis l'apparition de le sigle DZ mafia sur les murs d'une cité marseillaise début 2023, la police judiciaire a interpellé entre 650 et 700 suspects liés à la nébuleuse criminelle, la gendarmerie judiciaire près de 300, d'après le bilan présenté jeudi au ministre démissionnaire de l'Intérieur.

Près de la moitié d'entre eux, environ 500 donc, sont aujourd'hui incarcérés, dont les principaux chefs du groupe. D'après les informations de RTL, la DZ mafia compte une dizaine de "hauts cadres". Sept sont aujourd'hui sous les verrous, au moins trois autres opèrent depuis l'étranger.

150 enquêtes visent le groupe

Au total cent cinquante enquêtes visent désormais le groupe de narcotrafiquants, cent vingt-cinq par la police judiciaire et vingt-cinq par la gendarmerie. Pourtant l'ombre de la DZ mafia continue de s'étendre avec la conquête par les armes de nouveaux points de deal à Dijon, Avignon, Nîmes ou encore dernièrement à Clermont-Ferrand.

Sans compter que la nébuleuse criminelle diversifie ses activités depuis quelques mois, avec plusieurs affaires de racket violent visant des petits commerces, des boîtes de nuit, et même le rappeur SCH dont un proche a été abattu en août 2024 à la Grande-Motte.

Bruno Retailleau décrète une mobilisation générale

Le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, a demandé jeudi à la police judiciaire et la gendarmerie une mobilisation comparable à celle lancée contre le terrorisme après les attentats de 2015. Désignée chef de file de la lutte contre la criminalité organisée depuis le 8 septembre, la Direction nationale de la police judiciaire (DNPJ) est chargée d'un grande réunion mensuelle sur la DZ mafia pour coordonner les enquêtes sur tout le territoire.

Les techniques spéciales d'enquêtes, notamment pour contourner les messageries cryptées sur lesquelles butent les enquêteurs, doivent être utilisées, ainsi que tous les outils de la loi de lutte contre le narcotrafic votée en juin dernier.

La rédaction vous recommande