Emmanuel Macron a tenu une "conversation" avec les citoyens français ce jeudi 20 février. À travers une vidéo diffusée en direct sur plusieurs plateformes, le chef de l'État a répondu aux questions des internautes au cours de ce rendez-vous qu'il a tenu pour aborder "la Russie, l'Ukraine et la sécurité de notre Europe".
Le président français a annoncé qu'il allait parler jeudi soir à 20h avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, cible de violentes attaques verbales de Donald Trump. "Je sonne un peu le tocsin ce soir parce que j’ai la conviction qu’on entre dans une ère nouvelle. Elle va nous imposer des choix. On va devoir aussi revisiter nos choix, nos choix budgétaires, nos priorités nationales dans ce monde qui commence", a-t-il expliqué. "Nous Européens, on doit augmenter notre effort de guerre", "renforcer notre force d’âme comme Nation", a-t-il ajouté.
Concernant le conflit en Ukraine, Emmanuel Macron a réaffirmé que la France ne comptait pas envoyer de troupes sur le sol ukrainien à ce stade. Il envisage plutôt d'y envoyer des soldats français une fois la paix conclue afin de la maintenir.
Au moment où le chef de l'État répondait aux questions des Français, la Maison-Blanche a confirmé qu'Emmanuel Macron se rendra à Washington le lundi 24 février. Il a profité de cet entretien pour annoncer ce qu'il allait dire à son homologue américain. "Je vais lui dire : 'Tu ne peux pas être faible face au président Poutine. C'est pas toi, c'est pas ta marque de fabrique, c'est pas ton intérêt", a-t-il assuré. "Comment ensuite être crédible face à la Chine si t'es faible face à Poutine ?"
Interrogé sur un éventuel retour du service militaire en France, Emmanuel Macron a tout d'abord tenu à rappeler qu'il était "suspendu" à ce jour. "Nous sommes une armée de métier. Notre priorité est plutôt la sécurité du territoire français, de nos alliées... Rétablir le service militaire du jour au lendemain, ce serait une charge énorme pour nos armées", ajoute-t-il.
Cette initiative ne serait pas "une solution miracle", selon lui, "par contre, réfléchir autour de ça, je pense à a ça depuis des années. Former notre jeunesse, consolider le pacte entre la Nation et ses armées, nous assurer que notre jeunesse est formée à plus de résilience, à résister à la menace. Je pense que c'est un enjeu énorme. Donc j'ai demandé en début d'année au ministre des Armées de me faire des propositions pour changer les choses et qu'on puisse répondre à la menace collectivement", a-t- expliqué.
Emmanuel Macron a dit qu'il "n'excluait pas" de "lancer des produits d'épargne" et de "faire appel à la nation" pour "financer certains programmes" de défense. "On rentre dans une époque où chacun d'entre nous doit se demander ce qu'il peut faire pour la nation française et la République", et en ce sens, un tel produit d'épargne serait "une très bonne idée", a insisté le chef de l'État.
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