Guerre en Ukraine : "Nous devons nous délivrer de notre dépendance aux énergies fossiles russes", déclare Jean-Noël Barrot sur RTL
Invité du Grand Jury RTL - Le Figaro - Public Sénat - M6, le ministre des Affaires étrangères a détaillé les nouvelles mesures envisagées par l'Union européenne pour intensifier la pression sur la Russie. L'objectif : obtenir un cessez-le-feu en Ukraine.
Vladimir Poutine a "assez peu de raisons" d'arrêter la guerre en Ukraine, "à moins que nous décidions de lui en donner quelques-unes". Tels sont les mots prononcés par Jean-Noël Barrot, ce dimanche 15 juin dans le Grand Jury RTL - Le Figaro - Public Sénat - M6.
"C'est ce que nous avons décidé de faire en incitant la Commission européenne à prendre l'un des paquets de sanctions les plus puissants depuis le début de cette guerre", poursuit le ministre des Affaires étrangères. Un ministre "très heureux" de voir leurs propositions "retenues".
Selon ce dernier, "ces propositions vont viser certains des acteurs majeurs de l'industrie pétrolière russe. Certaines mesures vont aussi viser des pays tiers qui permettent à la Russie, en facilitant le contournement de nos sanctions, de continuer à financer son effort de guerre". Attention, "ce paquet n'a pas encore été adopté. Nous allons continuer à le renforcer en allant au-delà, en contraignant la circulation des diplomates russes sur le sol européen. Mais peut-être de manière un peu différente de ce que nous avons fait jusqu'à présent".
Et d'ajouter : "Ce que j'ai recommandé à la Commission européenne, c'est que ce paquet de sanctions, contrairement au précédent, soit utilisé pour contraindre Vladimir Poutine à l'atteinte d'un objectif simple : un cessez-le-feu d'au moins 30 jours, peut-être au-delà, qui permette la tenue de discussions, de négociations en bonne et due forme."
Barrot et les "intentions coloniales" de Poutine
"Poutine n'a fait aucun mystère de ses intentions. Ce sont des intentions coloniales, impérialistes. Ce qu'il veut faire, c'est reconstituer l'Union soviétique", assure Jean-Noël Barrot.
Le président russe " ira jusqu'au bout à moins qu'il ne soit arrêté. Et comment l'arrêter ? En asphyxiant son effort de guerre par des sanctions extrêmement lourdes".
Précisément en "délivrant intégralement notre dépendance aux énergies fossiles russes. Nous allons le faire pour le gaz d'ici l'année prochaine et nous devons le faire dès aujourd'hui pour le pétrole".
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