Moscou et sa flotte de navires fantômes sont dans le viseur de la Communauté politique européenne. A l'issue d'un sommet ce jeudi 18 juillet, une quarantaine de pays se sont engagés à renforcer leurs mesures de lutte contre ces bateaux, qui circulent en contournant les sanctions internationales imposées à la Russie.
Ils parcourent les mers du globe, leurs cuves chargées de pétrole russe. Ces tankers ont désactivé leur système d'identification à distance et naviguent secrètement. Ils battent pavillon du Gabon, des Iles Cook ou du Panama et appartiennent à des compagnies maritimes tout aussi fantômes.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les sanctions internationales interdisent le transport du pétrole russe si il est vendu à plus de 60 dollars le baril. Or plus de 70% de ce transport est assuré par des compagnies maritimes occidentales qui se plient à ces obligations. Donc la Russie a besoin de cette flotte fantôme pour exporter son pétrole à un prix bien supérieur. Ses clients, la Chine, l'Inde, la Turquie ou encore le Brésil les revendent encore plus cher à des pays-tiers.
Selon un institut économique ukrainien, plus de 70% du pétrole russe est désormais transporté par cette flotte fantôme. En plus de contourner les sanctions internationales, ces navires présentent un risque sécuritaire. Les trois quarts ont plus de 15 ans, sont en mauvais état et ne sont pas assurés. Si ils causent des dommages, en cas de collision ou de marée noire : aucun recours ne serait donc possible.
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