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Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale le 4 décembre 2024.
Crédit : Alain JOCARD / AFP
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Le RN ne votera pas, en l'état, la proposition de résolution sur le renforcement du soutien à l'Ukraine. Cette résolution, examinée le 12 mars à l'Assemblée, appelle notamment à la saisie des avoirs russes, à laquelle s'oppose le gouvernement, ou encore l'entrée de l'Ukraine au sein de l'UE.
Marine Le Pen a déclaré mardi qu'"on ne (la) forcera pas à voter un texte dans lequel on demande l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne", à la veille du débat à l'Assemblée. "Je connais la technique (...). C'est-à-dire qu'on fait une belle résolution 'soutien à l'Ukraine' et à l'intérieur, on vous glisse toute une série de choses dont on sait pertinemment que vous y êtes fondamentalement opposés, en espérant pouvoir vous contraindre à la voter", a déclaré la cheffe de file des députés du RN à l'Assemblée nationale.
Déposée initialement pour coïncider avec l'anniversaire des trois ans de la guerre, cette résolution se retrouve examinée en plein tumulte géopolitique, marqué par le désengagement des États-Unis vis-à-vis de l'Ukraine. En l'état actuel, le texte "invite" l'Union européenne à "utiliser dès à présent les actifs russes gelés et immobilisés (...) pour soutenir la résistance ukrainienne et la reconstruction de l'Ukraine", suite à l'adoption d'un amendement socialiste en commission.
Un amendement cosigné par seulement trois députés du groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR), mais incluant son président Gabriel Attal, propose même d'aller plus loin en utilisant les avoirs pour "renforcer les capacités de défense de l'Europe".
Le président d'Horizons Édouard Philippe avait lui estimé la semaine dernière que les actifs gelés devaient être "mis totalement à la disposition" de l'effort de guerre ukrainien. Des positions qui vont à l'encontre de celle de l'exécutif, opposé à une telle saisie d'avoirs évalués à environ 235 milliards d'euros, qui serait selon lui "contraire aux accords internationaux".
Le débat sera en tout cas "un moment d'affirmation du Parlement", s'est félicité mardi Harold Huwart, député du groupe indépendant Liot à l'initiative de la résolution. Il pourra aussi permettre, selon lui, "de faire tomber un certain nombre de masques (...) aux extrémités de l'hémicycle", où "les positions sur la question ukrainienne semblent assez fragiles et marquées par la forte influence de la Russie."
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