Des parlementaires de la majorité et de l'opposition ont lancé il y a deux mois la mission "Impact Gilets Jaunes" afin de connaître les répercussions sociales, économiques et budgétaires du mouvement . Le rapport sera présenté mercredi 17 juillet et fait figure de réponse politique aux casseurs.
"C'est une manière de dire à tous ceux qui soutiennent encore le mouvement 'Regardez vous avez coûté tant d'argent à la France'", selon un député. Les parlementaires et le rapporteur la République en Marche, Roland Lescure, ont sillonné la France pendant deux mois et auditionné des dizaines d'acteurs économiques du tourisme et du commerce. Bordeaux sera la dernière étape de ce tour de l'Hexagone la semaine prochaine.
Le rapport s'attarde longuement sur le coût économique des manifestations notamment les 217 millions versés par les assureurs pour indemniser les entreprises victimes de casse, de pillages ou d'incendie.
Ce sont les petites et les moyennes entreprises qui ont été les plus touchées, surtout le commerçants de détail. Pressions sur la trésorerie, difficultés pour payer les fournisseurs ou les loyers, les TPE et PME tirent la langue. La baisse de chiffre d'affaire est estimée entre 20 et 30% pour les commerces de centre ville.
L'État aussi a perdu gros : 46 millions d’euros pour payer les heures supplémentaires des forces de l'ordre. Pour les collectivités, la charge budgétaire s’élève à plusieurs dizaines de millions d’euros, selon les députés, sans compter l'impact sur le tourisme et tous les dégâts indirects. Parce qu'il y a aussi un coût social et humain avec un impact psychologique et moral sur les salariés dont les CDD n'ont pas été renouvelés, qui ont été embauchés à retardement voire pas.
Le véritable objectif de ce rapport parlementaire c'est d'aller sur le terrain, d'écouter, parler et rassurer ceux qui ont souffert du mouvement. D'après un député, c'est une façon de montrer aux commerçants et aux habitants que le pouvoir ne les abandonne pas. À quelques mois des municipales, c’est une manière comme une autre de draguer de futurs électeurs. Pour un proche d'Emmanuel Macron, c'est un bon moyen de faire la distinction "entre ceux qui avaient de vraies revendications sociales et les casseurs qui ont démoli les centres villes et les commerces".
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.