Gérald Darmanin maintient ses propos sur Karim Benzema qui "cache quelque chose"

Interrogé lors d'une rencontre avec des membres de la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Abou Dhabi, mercredi 25 octobre, Gérald Darmanin s'est questionné : "On peut se demander ce que fait un footballeur à tweeter une opinion politique et que, quand il le fait, il le fait de façon sélective".

"Je pense personnellement que ça cache quelque chose et ne pas le voir, c'est être naïf", a assuré le ministre de l'Intérieur, qui se trouvait aux Émirats Arabes Unis pour une réunion des ministres de l'Intérieur de l'International Security Alliance (ISA). 

Selon lui, il est normal qu'il réagisse en tant que ministre aux tweets de Karim Benzema. "Quand il touche 20 millions de personnes, je pense que c'est mon rôle de dénoncer cela", a-t-il argumenté. Quelques jours plus tôt, sur Cnews, Gérald Darmanin avait accusé le footballeur d'avoir "un lien notoire" avec les Frères musulmans, une organisation islamiste née en Égypte.

Il reprochait à Karim Benzema d'avoir posté un message sur X (anciennement Twitter), adressant "toutes (ses) prières pour les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n'épargnent ni femmes, ni enfants", sans exprimer de compassion envers les victimes israéliennes du Hamas.

Les propos de Gérald Darmanin ont déclenché un tollé, la gauche l'accusant notamment d'instrumentaliser le footballeur français. L'avocat de Karim Benzema avait annoncé son intention de déposer plainte.