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Emmanuel Macron, à Varces dans l'Isère, le 27 novembre 2025
Crédit : Pool / AFP
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"Il existe une génération prête à se lever pour la patrie". Emmanuel Macron a confirmé la création d'un "service national purement militaire" d'une durée "de dix mois", ce jeudi 27 novembre lors d'un déplacement à Varces, en Isère. "Notre nation sera forte si notre jeunesse est unie", a indiqué le président de la République qui estime que pour "éviter le danger", il faut "s'y préparer" plutôt qu'alimenter "la peur".
"Cette évolution de la menace nous a conduits à prendre de nouvelles décisions. Nous avons besoin de mobilisation, mobilisation de la nation pour se défendre, pour se tenir prête et être respectée", a-t-il défendu. Selon le président, entouré de jeunes et de militaires, "notre jeunesse a soif d'engagement".
Emmanuel Macron a donc confirmé que ce nouveau dispositif, baptisé simplement "service national", sera lancé "progressivement dès l'été prochain", avec un début de sélection des candidats dès mi-janvier.
Ce service national s'adressera aux jeunes "qui auront exprimé leur volontariat lors de la journée de défense et de citoyenneté" et qui sont majeurs, a expliqué Emmanuel Macron. "C'est un service des volontaires sélectionné ensuite pour répondre aux besoins de nos armées", a-t-il indiqué.
"L'objectif que nous poursuivons est un objectif militaire", qui s'inscrira sur une durée de "dix mois", "ce qui correspond à la durée d'une année de césure", a souligné le président de la République. "Nos jeunes serviront uniquement sur le territoire national et uniquement sur le territoire national, c'est-à-dire en métropole et en outre-mer" a précisé le chef de l'État.
Les volontaires seront à 80% des jeunes hommes et femmes de 18-19 ans, futurs soldats pour lesquels le service fera office d'"année de césure" avant les études supérieures et sera ainsi valorisé dans Parcoursup. Les autres, futurs aspirants, auront jusqu'à 25 ans, sélectionnés sur la base de leur spécialisation (ingénieurs, infirmiers, traducteurs...).
"Institué progressivement dès l'été prochain", ce nouveau service militaire doit permettre de "renforcer le pacte noué entre notre nation et l'armée" et "consolider la formation de nos jeunes". "Nos jeunes commenceront par une formation initiale d'un mois", puis seront "affecté durant neuf mois au sein d'une unité militaire", a détaillé Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron a aussi insisté sur le faire que les jeunes volontaires qui participeront à ce service national "serviront uniquement sur le territoire national et uniquement sur le territoire national. C'est-à-dire en métropole et en outre-mer". "Ce service national ne peut avoir du sens que s'il a de l'ampleur", a-t-il aussi indiqué. Le général Mandon a déclaré la semaine dernière que le pays devait restaurer sa "force d'âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l'on est" et soit prêt à "accepter de perdre ses enfants".
"Le cœur sera les jeunes âgés de 18 et 19 ans", et concernera "3.000 personnes" à l'été 2026 avant d'atteindre un objectif de "10.000 en 2030 et 50.000 par an en 2035", a fixé le chef de l'État. L'ambition est d'arriver à 42.500 jeunes engagés en 2035.
Les crédits nécessaires, 2,3 milliards d'euros pour la période 2026-2030, selon une source proche du dossier, sont prévus par l'actualisation de la loi de programmation militaire voulue par Emmanuel Macron, mais qui doit encore être votée. Cet effort budgétaire est "indispensable", a-t-il plaidé à l'intention d'un Parlement plus divisé que jamais.
Les volontaires engagés seront rémunérés 800 euros par mois minimum, hébergés, nourris et équipés, comme l'a indiqué l'Élysée. Une somme insuffisante pour La France insoumise qui prône "une conscription citoyenne" payée "au Smic" et qui vise à "faire face aux grands enjeux de notre siècle", dont le climat, comme l'a indiqué la députée LFI et vice-présidente de l'Assemblée nationale Clémence Guetté, sur RTL.
"On n'a ni le temps ni l'argent donc ça suppose de ne pas se précipiter", a également critiqué le sénateur UDI Hervé Marseille sur Public Sénat, mettant en garde contre une annonce "purement médiatique". Douze pays en Europe ont préservé ou rétabli la conscription obligatoire. Face à la dégradation de la situation stratégique, une demi-douzaine d'autres ont décidé de rétablir un service volontaire.
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