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Gaspillage : pour Poirson, les enseignes "vont être obligées de se mettre au pas"

INVITÉE RTL - La secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire précise la future mesure pour lutter contre le gaspillage non-alimentaire dans la grande distribution, annoncée mardi 2 juin par Édouard Philippe.

La secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire Brune Poirson
La secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire Brune Poirson
Crédit : Lucas BARIOULET / AFP
Gaspillage : pour Poirson, les grandes enseignes "vont être obligées de se mettre au pas"
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Gaspillage : pour Poirson, les grandes enseignes "vont être obligées de se mettre au pas"
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- édité par Joanna Wadel

Dans le cadre de la lutte du gouvernement contre le gaspillage lancée en 2016, Édouard Philippe a dévoilé ce mardi 4 juin des mesures pour endiguer le gaspillage non-alimentaire. D'ici deux à quatre ans, il sera donc interdit en France de détruire tous les invendus non périssables, tels que les vêtements et les produits d'hygiène et de beauté encore utilisables.

Invitée de RTL ce mardi, la secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire Brune Poirson souligne qu'"on ne peut plus produire pour détruire".

Des produits du quotidien sont encore détruits en masse, "rendus impropres à la consommation alors qu'ils pourraient encore l'être", rappelle-t-elle, quand 3 millions de Français n'ont pas accès à des produits d'hygiène de base.

"Une absurdité" pour Brune Poirson, alors que "90% de ces articles sont détruits parmi les invendus". La secrétaire assure travailler depuis deux ans "à des mesures fortes pour changer de modèle", dans le but d'aller vers une économie durable, "qui tourne plus rond". 

Une mise en place pour 2023 au plus tard

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Quant à la mise en place de cette mesure, elle entrera en vigueur "fin 2021 au plus tard" pour les produits qui disposent d'une filière de recyclage, et "au plus tard fin 2023" pour les produits qui n'ont pas encore de filière "bien structurée", tels que les couches pour bébé.

L'un des objectifs de ce texte "solidaire" et "bon pour l'environnement", étant que les producteurs et distributeurs puissent donner ces invendus à des associations, et que les produits collectés puissent profiter à des Français dans le besoin. "Être solidaire c'est être écologique, et inversement", ajoute la secrétaire. 

Je n'hésiterai pas à dénoncer celles qui ne sont pas vertueuses.

Brune Poirson

Du côté des enseignes, Brune Poirson assure avoir déjà "des engagements", mais que quoiqu'il advienne, ces dernière "seront obligées" d'appliquer la mesure anti-gaspillage. Celles qui ne s'y plieraient pas s'exposeront à des sanctions financières et "des peines pénales".

"Je n'hésiterai pas à dénoncer celles qui ne sont pas vertueuses", indique la secrétaire d'État, qui avait également révélé le nom des mauvais élèves en matière de recyclage dans la restauration rapide. 

Un potentiel facteur d'innovation

Brune Poirson assure néanmoins compter sur la perspicacité des grandes enseignes pour se mettre au pas, car il en va de leur intérêt de ne plus "tolérer ce type de pratiques". Ces distributeurs, précise-t-elle, devront donc "se débrouiller" pour organiser le recyclage ou le don de leurs invendus, créant au passage de nouveaux emplois, comme ce fût le cas pour le gaspillage alimentaire. 

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